PAS BETESSoyez chouettes, laissez les petits rapaces tombés du nid dans la nature

Soyez chouettes, laissez les petits rapaces tombés du nid dans la nature

PAS BETESLa Ligue pour la protection des oiseaux du Lot lance un appel aux promeneurs afin qu’ils évitent de ramasser les oiseaux tombés de leur nid
Béatrice Colin

B.C.

L'essentiel

  • Alors que les nouveau-nés tombent de leur nid, la Ligue de protection des oiseaux du Lot met en garde contre la tentation de les ramasser.
  • La LPO appelle les promeneurs à laisser les oiseaux dans la nature pour éviter leur mort prématurée.

Avec le printemps arrive son lot de naissances et la nature résonne des gazouillis des petites chouettes et des jeunes hiboux. Mais il arrive parfois que ces nouveau-nés tombent du nid et que des promeneurs bien intentionnés les ramassent en pensant les sauver d’un danger. En réalité, c’est souvent l’inverse. Au point que la Ligue de protection (LPO) du Lot a décidé de lancer un appel aux amoureux des animaux.

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« Quelques semaines après l’éclosion, les jeunes chouettes se trouvent à l’étroit dans leur cavité et la quitte pour s’installer sur les branches avoisinantes. Elles sont dites "nidifuges" c’est-à-dire qu’elles fuient leur nid dès que possible à l’inverse des jeunes mésanges qui auraient tendance à rester au nid le plus longtemps possible. Nos jeunes chouettes âgées de deux à quatre semaines seulement ne sont pas encore autonomes et assez maladroites. Elles ne savent pas voler et il est courant qu’elles tombent au sol », indique l’association.

Les déplacer en cas de danger

A cette période, il n’est pas rare que ses membres reçoivent des coups de fil de personnes tombées en émoi devant ces petits oiseaux, ressemblant à s’y méprendre à des peluches. « Certaines personnes nous les emmènent ou nous demandent de les orienter vers un centre de soins, mais là ces petites chouettes n’ont pas plus de chances de survie que dans la nature. Et si elles survivent, on ne sait pas si elles pourront se réadapter », assure un salarié de la LPO du Lot.

Alors, après l’avoir observé sur son point de chute, il est conseillé de la laisser où elle se trouve. A moins qu’elle se trouve évidemment en plein milieu de la route, il est alors raisonnable de la déplacer dans un rayon maximum de 40 mètres, à l’abri des prédateurs dans un buisson pour bien faire. D’ailleurs, « les capturer ou les déranger est interdit par la loi », rappelle l’association. Ses géniteurs, eux, alertés par ses cris, sauront la repérer pour la nourrir durant la nuit.