EPR de Flamanville : « Il n’y a plus de marge » pour un démarrage fin 2022, selon l’ASN
NUCLEAIRE•Le calendrier du démarrage de l’EPR de Flamanville est notamment lié à la réalisation de réparations de soudure20 Minutes avec agences
Prévu fin 2022, le démarrage de l’EPR de Flamanville ( Manche) est avant tout lié à la réalisation de réparations qui doivent être effectuées sur le réacteur nucléaire.
« Si tout se passe bien, ces réparations de soudures sur les différentes parties du circuit secondaire du réacteur EPR devraient être achevées début 2022 », a déclaré mercredi le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, lors d’une audition au Sénat. Mais « ces réparations sont sur le chemin critique du projet au regard de l’objectif d’EDF de viser une mise en service pour fin 2022. Il n’y a plus de marge », a-t-il estimé.
Des robots pour les réparations
L’affaire des soudures avait conduit EDF à annoncer en 2019 un nouveau retard d’au moins trois ans pour l’EPR, où le chargement du combustible nucléaire est désormais attendu fin 2022. Au total, une centaine de soudures doivent être reprises. Pour les huit plus difficiles, le groupe a notamment privilégié l’utilisation de robots télé-opérés, une solution pour laquelle l’ASN vient de donner son feu vert.
EDF a aussi signalé récemment à l’ASN un écart de conception concernant trois piquages du circuit primaire principal du réacteur EPR en construction. Le piquage correspond à la partie d’une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient. « Il faut trouver une solution pour renforcer la tuyauterie, le piquage, ou reprendre la soudure », a indiqué Bernard Doroszczuk. « On ne peut pas dire si la réparation, au vu de la stratégie qui sera présentée par EDF, permettra de rentrer dans le planning », a-t-il prévenu.