EPR de Flamanville : L'Autorité de sûreté nucléaire donne son feu vert aux opérations de soudage avec un robot
NUCLEAIRE•Ces opérations complexes concernent huit soudures difficilement accessibles20 Minutes avec agences
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert pour qu' EDF reprenne avec un robot des soudures défectueuses sur le chantier de l’ EPR de Flamanville (Manche), a-t-elle indiqué lundi. Ces réparations complexes concernent huit soudures difficilement accessibles, situées dans la traversée de l’enceinte de confinement, la grosse structure de béton qui doit retenir les éléments radioactifs en cas d’accident.
Pour ces opérations de soudage, EDF a privilégié l’utilisation de robots télé-opérés afin de limiter les nouveaux retards et surcoûts sur ce chantier qui en a connu beaucoup. « Le procédé a fait l’objet d’un programme d’essais sur maquette à grandeur réelle. L’ASN restera vigilante durant la phase de réalisation des opérations », a indiqué une porte-parole du gendarme du nucléaire. « Les équipes sont entraînées et le matériel est en place. Nous sommes prêts ! », a de son côté assuré EDF dans un tweet.
Retards et planning « serré »
Au total, EDF doit reprendre une centaine de soudures, pour lesquelles des problèmes avaient été détectés en 2018. Cette affaire avait conduit le groupe à annoncer en 2019 un nouveau retard d’au moins trois ans pour l’EPR, où le chargement du combustible nucléaire est désormais attendu fin 2022.
« Aujourd’hui nous n’avons pas d’élément conduisant à mettre en doute le planning qui a été présenté par EDF. C’est très serré, c’est sur le chemin critique. S’il n’y a pas d’élément nouveau, ça semble possible », estimait en janvier le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk. Un nouveau problème a toutefois émergé récemment concernant d’autres soudures. L’ASN a ainsi fait part en mars d’un « écart de conception concernant trois piquages du circuit primaire principal ». Le piquage correspond à la partie d’une tuyauterie qui la raccorde à une autre ou à un récipient.