INITIATIVEMandelieu teste un filet high-tech pour empêcher la pollution de ses plages

Mandelieu-La Napoule teste un filet high-tech pour empêcher la pollution de ses plages

INITIATIVEJuste à côté de Cannes, cette commune teste un dispositif inédit pour protéger la Méditerranée
Fabien Binacchi

Fabien Binacchi

L'essentiel

  • La mairie de Mandelieu-La Napoule installe sur son territoire des filets pour retenir les déchets qui sont entraînés vers la mer par l’écoulement des eaux.
  • Après l’installation de douze de ces dispositifs anti macro-déchets sur les berges de la Siagne, début 2020, et de deux autres dans la zone commerciale des Tourrades, la municipalité a décidé d’équiper également douze exutoires, directement sur les plages.

Chaque année, selon la ville de Mandelieu-La Napoule, 10.000 tonnes de déchets plastiques seraient rejetées en Méditerranée depuis les côtes françaises. Le maire (LR) Sébastien Leroy y voit « un désastre » pour lequel cette commune des Alpes-Maritimes a décidé de prendre sa part de responsabilité.

Après l’installation de douze filets anti macro-déchets sur les berges de la Siagne, début 2020, et de deux autres dans la zone commerciale des Tourrades, la municipalité a décidé d’équiper également douze exutoires, directement sur les plages.

Les mégots, cible numéro 1

« Ces nouveaux dispositifs ont été développés avec un système de maillage différent et brevetés par Pollustock, la société mandelocienne avec laquelle nous travaillons », détaille l’élu à 20 Minutes. « C’est un projet vertueux pour l’environnement et pour l’économie locale », vante-t-il aussi.

Les déchets entraînés jusque-là par l’écoulement des eaux sont ainsi bloqués et vidés régulièrement. Rien que sur les quelques filets installés en 2020, pour un budget de 25.000 euros, près de 1.962 mégots jetés sur la voie publique ont été collectés en cinq mois, indique la collectivité. « Et quand on sait qu’un seul mégot pollue 500 litres d’eau, le bénéfice est rapidement indiscutable », avance encore Sébastien Leroy, qui entend aussi traiter « le problème à la racine ».

La pollution explose dans les zones commerciales

« Les filets que nous avions déjà en test nous ont permis de dresser une carte de l’incivisme, pour savoir où concentrer des patrouilles de police municipale », poursuit le maire. Alors que sur les berges de la Siagne, moins fréquentées, la pollution constatée s’est avérée « faible voire nulle », dans les zones commerciales, il a été relevé une « forte capacité de captage de déchets », note la municipalité.


Notre dossier sur la pollution

Elle rappelle sur son site Internet que le jet de mégot peut coûter jusqu’à 500 euros aux contrevenants. Et causer du tort à la nature.