RECHAUFFEMENTUn immense iceberg de la taille de Paris se détache dans l'Antarctique

Antarctique : Un immense iceberg de la taille de Paris se détache de la banquise

RECHAUFFEMENTUne station de recherche britannique située à moins de 20 km a été heureusement évacuée mi-février
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Non loin d’une station de recherche britannique qui craint depuis longtemps des événements de cette nature dans la zone, un iceberg de la taille des agglomérations de Paris ou Londres s’est détaché de l’Antarctique, vendredi matin, selon les données récoltées par la station.

Cet iceberg, qui s’est détaché du reste de la banquise, fait près de 1.270 km2.

L’équipe de chercheurs évacuée mi-février

Aucune vie humaine n’est menacée, puisque les 12 personnes qui travaillaient jusqu’ici dans la station Halley VI, située à moins de 20 km de la zone de rupture, ont été évacuées mi-février par avion, a indiqué dans un communiqué le British Antarctic Survey (BAS), organisme de recherches sur les zones polaires qui exploite le lieu.

« Nos équipes sont préparées depuis des années à ce qu’un iceberg se détache de la plateforme de glace de Brunt », a indiqué Jane Francis, directrice du BAS, les équipes surveillant « quotidiennement » l’avancée des failles grâce à « un réseau automatisé d’instruments GPS de haute précision autour de la station ». Ces données, ensuite envoyées à l’université de Cambridge pour analyse, ont permis de donner l’alerte vendredi sans que personne soit sur place.

La station déplacée de quelques mètres en 2017

En 2017 déjà, le BAS avait décidé de réduire la présence dans cette station construite en 2012 et de la déplacer de quelques kilomètres, craignant qu’elle ne se retrouve sur un iceberg à la dérive, à la suite de la fonte des glaces. Une « sage décision », estime désormais Simon Garrod, directeur des opérations au BAS.

« Notre travail consiste maintenant à surveiller de près la situation et à évaluer tout impact potentiel de ce détachement sur le plateau de glace restant », a-t-il ajouté. Plusieurs scénarios sont désormais possibles pour les mois à venir : « Soit l’iceberg va s’éloigner, soit il va s’échouer et rester » à proximité, estime Jane Francis. Les équipes, elles, ne reviendront pas de sitôt, la station restant fermée pour le reste de l’hiver antarctique.