Dordogne : Le site du chantier de la déviation routière n’a pas été remis en état, la justice saisie
ENVIRONNEMENT•Le projet de déviation routière de Beynac a été annulé par la justice qui a demandé la remise en état du site. Plus d’un an après, aucun démontage n'a eu lieu
E.P.
L'essentiel
- Le site du chantier de la déviation routière de Beynac devait être remis en état par le département après l’annulation du projet.
- Un an après, les associations ont saisi la Cour administrative d’appel de Bordeaux pour que la remise en état soit effective.
- La décision de justice vaut pour autorisation environnementale et, selon la préfecture de Dordogne, il n’y aurait pas d’obstacle à la déconstruction des éléments déjà installés sur le site.
La justice a déjà tranché, annulant au printemps 2019, l’autorisation de travaux pour le projet de déviation routière de Beynac et demandant la remise en état du site. Mais en ce début d’année 2021, le démontage du chantier engagé par le Département de la Dordogne n’a pas commencé.
Le conseil d’Etat, saisi par des associations opposées à ce projet avait fait stopper les travaux le 28 décembre 2018. La déviation de 3,2 km qui devait enjamber deux fois la Dordogne et passer sous une voie ferrée pour un montant de plus de 30 millions d’euros devait permettre de préserver le petit village de Beynac, l’un des plus beaux de France, d’un trafic automobile intense.
Faire exécuter la décision de démontage
Ce mardi, le préfet de la Dordogne a reçu à leur demande des représentants de la Sepanso et de l’association Défendre l’intérêt général en Dordogne, opposés au projet de contournement routier, qui ont fait valoir que le délai fixé pour la remise en état du site avait expiré au 10 décembre 2020.
C’est le Département qui était aux commandes de ce projet d’envergure. « L’Etat participe au Comité de suivi environnemental des travaux qu’il a demandé au Conseil départemental d’installer, écrit le préfet de Dordogne dans son communiqué. Il y rappelle que l’injonction de démolition et de remise en état du site prononcée par la juridiction vaut autorisation environnementale. A ce titre, le lancement des travaux n’est donc pas subordonné à une autorisation formelle par l’Etat. »
Les associations ont saisi la Cour administrative d’appel de Bordeaux pour que sa décision soit exécutée et que le site retrouve l’aspect qu’il avait avant les travaux, engagés début 2018.