Indonésie : Deux orangs-outans de Sumatra de retour après avoir été introduits illégalement en Thaïlande
ANIMAUX•Des trafiquants avaient tenté de faire passer illégalement les deux primates en Thaïlande via la Malaisie en juin 201720 Minutes avec agences
Deux orangs-outans de Sumatra, une espèce menacée, devaient retourner ce jeudi en Indonésie, des années après avoir été introduits illégalement en Thaïlande. Dans toute l’Asie du Sud-Est, des braconniers capturent régulièrement ces singes pour les vendre au marché noir comme animal de compagnie ou comme attraction touristique.
Ung Aing et Natalee, quatre ans, ont été transportés depuis le refuge de la province de Ratchaburi où ils vivaient jusqu’à l’aéroport international de Bangkok. Ils devaient ensuite s’envoler pour Jakarta jeudi après-midi.
Un programme de rééducation d’abord
Par une petite ouverture dans leur cage, le personnel leur a donné des bananes, des noix de coco et des boissons isotoniques afin de supporter le voyage. Des experts animaliers de l’Université Chulalongkorn de Bangkok ont également effectué des tests de coronavirus sur le duo avant leur départ.
A son arrivée, le couple suivra un programme de rééducation avant d’être relâché dans la nature sur l’île de Sumatra, son habitat naturel.
Moins de 15.000 individus
Des trafiquants d’espèces sauvages avaient tenté de faire passer les deux primates en Thaïlande, via la Malaisie, en juin 2017, mais ils avaient été interceptés à la frontière. Lors de cette opération, la police avait aussi découvert 42 tortues d’espèces rares et 6 ratons laveurs.
Depuis 2006, la Thaïlande a ainsi confisqué aux braconniers et renvoyé en Indonésie 60 orangs-outans, dont beaucoup ont pu retourner dans la nature, selon le directeur général adjoint du Département thaïlandais des parcs nationaux et de la faune, Prakit Vongsrivattanakul. Les orangs-outans de Sumatra sont en danger critique d’extinction d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), et leur population est estimée à moins de 15.000 individus. Leur habitat s’est considérablement réduit au cours des dernières décennies à cause de l’exploitation forestière, des plantations de palmiers à huile et de l’exploitation minière.