Bien-être animal : L’Union européenne veut créer un étiquetage pour les aliments issus de l’élevage
CONSO•Les critères qui seront pris en compte n’ont pas encore été fixés, mais tous les aliments issus de l’élevage devraient à terme être concernés20 Minutes avec agences
Les ministres européens de l’Agriculture ont adopté à l’unanimité ce mardi 15 novembre le principe d’un étiquetage harmonisé sur le bien-être animal. Les emballages de tous les aliments issus de l’élevage vendus dans l’Union européenne devront à terme indiquer certaines informations.
Les conditions d’élevage, de transport et d’abattage des animaux ainsi seront mentionnées. Les 27 pays membres souhaitent « aller au-delà des exigences européennes actuelles » mais ne se sont pas encore mis d’accord sur des critères précis.
Normes durcies
Aucune date d’application de ce nouvel étiquetage n’a encore été fixée. Le Conseil de l’Union européenne réuni à Bruxelles a simplement indiqué sa volonté d'« inclure progressivement toutes les espèces d’animaux d’élevage ».
La Commission européenne est désormais chargée d’élaborer une proposition d’étiquetage intégrant des normes durcies. Cette mesure était particulièrement demandée par l’Allemagne, qui préside le Conseil de l’UE jusqu’à la fin du mois de décembre.
Des choix éclairés
Pour Julia Klöckner, la ministre de l’Agriculture outre-Rhin, cette classification commune « renforcera la crédibilité et la transparence sur nos marchés, et permettra aux consommateurs de faire des choix informés ». Elle sera aussi une manière de « récompenser les producteurs qui respectent ces standards ».
Le 27 n’ont cependant pas réussi à se mettre d’accord pour lancer un Nutri-score européen. Ce dernier aurait permis d’informer les consommateurs sur la valeur nutritionnelle des plats industriels à l’aide d’une échelle de lettres et de couleurs.
Le Nutriscore européen rejeté
Une majorité d’Etats membres était d’accord pour établir un étiquetage mutualisé. Mais selon une source diplomatique, plusieurs pays ont refusé que cette évaluation soit rendue obligatoire.
L’Italie, qui produit des aliments souvent riches en graisse, en sel et en sucre aurait ainsi souhaité « un système purement descriptif » selon une autre source diplomatique. Ce « blocage très politique » aurait empêché la naissance d’un consensus.