ANIMAUXLes tirs létaux autorisés contre un des loups échappés d’un refuge

Charente-Maritime : Les tirs létaux autorisés contre un des loups échappés d’un refuge

ANIMAUXLes autorités rappellent toutefois que « tout un chacun, sous couvert de l’arrêté préfectoral, ne peut aller à la chasse au loup » ni en Charente-Maritime, ni dans les Deux-Sèvres
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après plusieurs attaques sur des troupeaux de brebis, depuis le 13 novembre dernier, la préfecture de Charente-Maritime prend des mesures. Elle a publié vendredi un arrêté autorisant des tirs létaux, dans le cas d’un des loups échappés depuis trois semaines d’un refuge des Deux-Sèvres, les autorités se montrant en revanche plus optimistes sur la capture d’un autre, resté près de sa base.

L’arrêté de la préfecture de Charente-Maritime autorise les agents habilités de l’Office français de la biodiversité (OFB) à prendre « les mesures nécessaires afin de prévenir tout risque lié à la divagation du loup […] y compris au moyen de tirs létaux, sur le territoire du département ». Après expertises, il est avéré que ce loup a déjà commis des attaques chez trois éleveurs distincts, avec un bilan de 18 brebis tuées, 14 blessées, et des prédations « sur un périmètre très étendu », entre Saint-Saturnin du Bois, Marans (à 40 km) et Saint-Jean-de-Liversay.

La situation des deux loups est « tout à fait différente »

Le 13 novembre, trois jeunes loups mâles de 2 à 3 ans s’étaient échappés d’un refuge à Frontenay-Rohan-Rohan, (Deux-Sèvres), limitrophe de la Charente-Maritime. L’un des trois a été retrouvé mort cinq jours plus tard, sur une route, sans doute percuté par un véhicule. Les deux autres sont recherchés depuis, avec un dispositif de pièges-lacets, pièges-photos, drones, par des agents de l’OFB.

La situation des deux loups est « tout à fait différente », a indiqué vendredi la préfecture des Deux-Sèvres. L’un « est fixé autour du sanctuaire, se déplace dans un petit périmètre », a « un comportement différent », a consommé des appâts disposés, et « recherche la proximité de ses congénères » du refuge qu’il a fui.

« L’objectif numéro un reste la capture des deux animaux vivants »

En revanche, « par son comportement, le loup actuellement en divagation en Charente-Maritime représente un risque sérieux pour la sécurité des animaux domestiques et pour la protection des élevages ovins », a souligné la préfecture de ce département.

La préfecture des Deux-Sèvres rappelle que « l’objectif numéro un reste la capture des deux animaux vivants », et le tir létal « la dernière étape », mais qu’elle prendrait « (ce) même type de mesure » si le loup en divagation venait à prédater dans les Deux-Sèvres. Dans les deux cas, les autorités rappellent que l’option du tir de flèches hypodermiques est complexe, requérant une grande proximité avec l’animal.

Elles rappellent aussi que l’arrêté rend le tir « possible » mais qu’il est « déclenché en fonction de la situation ». Et que seuls les agents de l’OFB peuvent tirer. « Tout un chacun, sous couvert de l’arrêté préfectoral, ne peut aller à la chasse au loup ».