Un Rennais ouvre une SPA pour les serpents et les lézards
ANIMAUX•Avec son association Zanndoli, Benoist Baucheron recueille des serpents et des lézards abandonnés avant de leur trouver une nouvelle famille d’accueilJérôme Gicquel
L'essentiel
- A Rennes, Benoist Baucheron a ouvert un refuge pour les reptiles et les amphibiens abandonnés.
- En attendant de trouver un local plus adapté, il recueille dans son appartement des serpents et des lézards délaissés par leurs propriétaires.
- Avec son association Zanndoli, il souhaite casser les préjugés sur les reptiles à travers notamment des ateliers de désensibilisation.
L’atmosphère y est chaude et humide et la végétation omniprésente. Dans la chambre de cet appartement situé au sud de Rennes, le décor a des airs de forêt tropicale. C’est là que Benoist Baucheron vit pleinement sa passion pour les serpents et les reptiles. Dans les terrariums qui encerclent la pièce, des pythons royaux cohabitent sagement avec des lézards à langue bleue, des caméléons ou bien encore des tortues.
Certaines de ses créatures appartiennent à la « collection personnelle » du jeune homme, tombé très tôt dans le bain reptilien. « J’ai grandi dès l’âge de deux ans avec une tortue, indique Benoist, titulaire d’une licence en biologie. Et à 14 ans, cela a été le déclic lors d’un voyage en famille en Guadeloupe où j’ai pu découvrir tout un tas de lézards ».
Posséder un reptile a des contraintes
Sa fascination pour les reptiles ne va alors plus le quitter avec la ferme intention d’en faire un métier. Après avoir appris à « manipuler des scorpions et des crocodiles » à la Ferme Tropicale à Paris et suivi des stages dans des parcs zoologiques, le jeune homme, âgé de 23 ans, s’est lancé dans l’aventure au printemps en lançant avec trois amis l’association Zanndoli.
A l’instar de la SPA pour les chiens et les chats, la structure se veut un refuge pour les reptiles et les amphibiens abandonnés. Chaque semaine, Benoist voit ainsi débarquer dans son appartement de gentilles créatures délaissées par leurs propriétaires. « Il y a plein de cas de figure, souligne le jeune homme. Il y en a certains qui achètent un serpent en animalerie sur un coup de tête mais qui n’ont pas conscience que cela prend de l’espace et que ça vit longtemps. Il y en a d’autres qui récupèrent les animaux après le décès du propriétaire et ne savent pas quoi en faire ».
A la recherche d’un local plus adapté
Aucune structure d’accueil n’existant pour les reptiles en Bretagne, ils se tournent alors vers Benoist, le bon samaritain. Après un check-up complet pour s’assurer que les animaux sont en bonne santé, ce dernier a ensuite pour mission de leur trouver une nouvelle famille d’accueil. « Je questionne beaucoup les nouveaux propriétaires et je peux refuser aussi de laisser partir l’animal si je ne les sens pas », assure-t-il.
En manque d’espace pour accueillir tout ce beau monde, Benoist et ses associés s’attachent désormais à trouver un local plus adapté à leur activité. « On cherche mais ce n’est pas évident, les propriétaires sont un peu perplexes quand on leur dit qu’on s’occupe de serpents et de lézards », sourit-il.
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Une fois le local trouvé, le jeune homme a déjà prévu d’y organiser des ateliers de désensibilisation pour « chasser les idées fausses » sur les reptiles. « J’étais moi-même effrayé par les serpents, assure-t-il. Mais j’ai appris à les connaître et à surmonter ma peur ».