MIGRATIONLes manchots sont apparus en Australie avant de migrer en Antarctique

Les manchots sont apparus en Australie avant de migrer en Antarctique, selon une étude

MIGRATIONAprès leur apparition en Océanie il y a 22 millions d’années, certaines espèces ont rejoint les régions froides où se trouvaient de plus grandes quantités de nourriture
Nos amis les manchots
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20 Minutes avec agence

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Contrairement à ce qu’on pensait, les manchots ne seraient pas originaires de l’Antarctique mais de l’Océanie. C’est ce qu’affirment des chercheurs dans une nouvelle étude, publiée ce lundi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

L’espèce serait en effet apparue il y a 22 millions d’années en Nouvelle-Zélande et en Australie. Elle aurait donc d’abord évolué dans un environnement au climat tempéré, avant de migrer vers l’Antarctique, estiment les chercheurs de l’Université de Berkeley. Selon leur étude, relayée par CNN, la migration aurait été motivée par la recherche de nourriture, plus abondante dans les régions froides du sud du globe.

Des environnements « incroyablement différents » en matière de température

Des glissements tectoniques intervenus il y a 12 millions d’années auraient facilité la migration des oiseaux. Le détroit de Drake, qui sépare la pointe septentrionale de l’Amérique du Sud et l’Antarctique, s’est en effet ouvert à cette période. Les manchots ont alors pu traverser l’océan et se sont dispersés sur différentes îles de la région polaire. Ils se sont également installés dans des zones moins froides, comme les côtes de l’Afrique ou d’Amérique latine.

« Nous montrons comment les manchots ont réussi à se diversifier et à occuper des environnements incroyablement différents en matière de température », explique Rauri Bowie, coauteur de l’étude. « Cela va de 9 °C dans les eaux bordant l’Australie et la Nouvelle-Zélande jusqu’aux températures négatives de l’Antarctique ou aux 26 °C des Iles Galápagos. »

Pour arriver à leurs conclusions, les universitaires californiens ont étudié 22 génomes actuels provenant de 18 espèces différentes de manchots en collaboration avec des musées et des universités du monde entier. L’étude des tissus et du sang leur a permis de retracer le passé des animaux et leurs migrations à travers plusieurs millénaires.