AGRICULTUREGreenpeace s’en prend à l’élevage industriel breton

Bretagne : Greenpeace s’en prend à l’élevage industriel dans la région

AGRICULTUREL’ONG estime dans un rapport que « la tendance à l’industrialisation s’accentue » dans le Grand Ouest
Jérôme Gicquel

J.G. avec AFP

Stop aux élevages industriels. Voilà le message adressé par Greenpeace dans son dernier rapport qui pointe du doigt « la tendance à l’industrialisation » qui « s’accentue » dans le monde agricole. L’ONG environnementale accuse l’État d’avoir joué un rôle dans cette « industrialisation encouragée et non contrôlée » de l’élevage, notamment dans les filières avicole et porcine. Selon Greenpeace, 1 % des exploitations françaises produisent les deux tiers des porcs, poulets et œufs produits en France. « La filière des poules pondeuses est en tête du classement en matière d’industrialisation », note le rapport.

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L’ONG cible principalement la région Bretagne, qui regroupe à elle seule près de la moitié des installations soumises à autorisation au nom de la protection de l’environnement. Les installations classées pour la protection de l’environnement (IPCE) sont celles qui ont plus de 750 emplacements pour les truies, plus de 2.000 pour les porcs de plus de 30 kilos, plus de 40.000 pour les volailles, plus de 400 pour les vaches laitières ou plus de 800 pour les élevages de veaux de boucherie ou bovins à l’engraissement.

Greenpeace fait son mea culpa sur la filière bovine

L’ONG environnementale demande un moratoire sur l’installation et l’extension des élevages de volailles et de porcs et surtout un meilleur contrôle de ceux qui existent. Elle s’inquiète aussi du « détricotage » de la réglementation ICPE via des régimes d’autorisation moins contraignants et un affaiblissement de la participation/consultation du public, ainsi qu’un « renoncement » de l’Etat en matière de contrôles environnementaux sur place.



Dans son rapport, Greenpeace fait par ailleurs son mea culpa sur la filière bovine, admettant que le modèle des fermes de 1.000 vaches n’est « pas du tout » représentatif de « l’état de l’élevage bovin en France », même s’il pourrait devenir « une forme de norme » ailleurs en Europe, en particulier aux Pays-Bas.