PESTICIDESEn Gironde, un projet de construction de collège proche de vignes abandonné

Gironde : Abandon du projet de construction d'un collège à proximité de vignes

PESTICIDESLa reconstruction et agrandissement du collège Porte du Médoc devraient se faire sur son site actuel, à environ 700 mètres du vignoble du château Clément-Pichon
Marion Pignot

Marion Pignot

Un collège de Parempuyre (Gironde), dont le projet de reconstruction près des vignobles du château Clément-Pichon avait créé la polémique, sera finalement rebâti, ou agrandi, ailleurs. La vice-présidente du conseil départemental, Christine Bost, a confirmé l’abandon de l’emplacement initialement prévu pour accueillir ce collège qui devait accueillir 900 élèves à la rentrée 2022.

Le projet avait soulevé l’opposition de parents d’élèves, craignant pour la santé des enfants en raison du traitement des vignes. Le dossier avait pris un relief médiatique important, en venant à symboliser les inquiétudes accrues autour de l’impact des pesticides.

Vers une « charte de bon voisinage » avec Clément-Pichon

Le château Clément-Pichon (Haut-Médoc), propriété du groupe BTP Fayat, avait annoncé pour sa part « accélérer » sa conversion en agriculture biologique, et en premier lieu les vignes proches du site du futur collège, pour apaiser les tensions autour du projet. Parallèlement, Fayat avait saisi la justice contre la mairie a propos de l’utilisation du terrain, qu’il lui avait cédé il y a près de trente ans, à condition qu’il soit préservé comme un espace vert non constructible. « Face au délai de contentieux, avec déjà une voire deux rentrées scolaires perdues, de vraisemblables recours au-delà contre les permis, on a dit stop, il faut avancer », a expliqué Christine Bost.


Notre dossier sur les pesticides

Les options désormais à l’étude incluent la reconstruction et agrandissement du collège Porte du Médoc sur son site actuel, à environ 700 mètres du vignoble, la construction sur deux sites, bâtiment d’enseignement d’un côté, équipements sportifs de l’autre proche du vignoble, voire dédoublement des effectifs sur deux collèges. Une phase de concertation devrait déboucher sur une décision à l’automne, avec pour objectif une rentrée 2024, a précisé l’élue.

Le collectif de parents CPESP Parempuyre s’est dit, ce mercredi, à la fois « soulagé » que les collégiens ne seront pas exposés aux pesticides sur ce site, et « en colère » du temps perdu, selon lui, par « manque de professionnalisme » du département. Il a, par ailleurs, assuré travailler positivement avec Clément-Pichon pour une « charte de bon voisinage », notamment dans l’hypothèse ou une partie des équipements serait proche des vignes.