Coronavirus : Des traces détectées dans des eaux usées en Bretagne et Pays-de-la-Loire
ANALYSES•Neuf des 13 échantillons analysés entre le 16 mars et le 12 mai présentent des traces du virus, annonce l'IfremerJulie Urbach
L'essentiel
- Des prélèvements ont eu lieu dans trois stations d'épuration de l'ouest de la France.
- Des traces du virus ont été retrouvées, même si ce dernier «circule moins qu’au début de l’épidémie»
La découverte n’est « pas surprenante » au vu « des résultats de précédentes études menées à Paris ou encore aux Pays-Bas ». Il n’empêche que dans le grand Ouest aussi, des traces de Covid-19 ont été relevées dans les eaux usées, selon de nouvelles analysées effectuées par l’Ifremer à Nantes. Des prélèvements ont eu lieu dans trois stations d’épuration en Bretagne et en Pays-de-la-Loire, entre le 16 mars et le 12 mai. Les résultats, rendus publics ce jeudi, montrent que neuf des 13 échantillons étaient contaminés avant que l'eau ne soit traitée par les stations et rejetée dans l'environnement.
« Nos analyses échelonnées dans le temps suggèrent que le virus circule moins qu’au début de l’épidémie », explique cependant Soizick Le Guyader, virologiste et responsable du laboratoire nantais « Santé environnement et microbiologie » de l’Ifremer. En effet, tous les échantillons analysés (un litre d’eau à chaque fois) avant le 24 avril étaient positifs. Sur les six analyses effectuées depuis, quatre sont négatives.
Toujours aucune trace dans les coquillages
Ces opérations de mesure, qui permettent « d’estimer la part de la population infectée et le niveau réel de circulation du virus dans un territoire » vont se poursuivre à l’échelle nationale, notamment pour « prévenir une éventuelle deuxième vague de l’épidémie ». En parallèle, de nouvelles analyses ont eu lieu sur des coquillages (palourdes, moules, huîtres) de diverses façades maritimes. Elles confirment les premières observations rassurantes communiquées il y a une dizaine de jours par l’Ifremer : sur les 19 nouveaux prélèvements, aucune trace du virus n’a été identifiée.
Rappelons que s'il n'y a pas de risque de contamination de l’eau du robinet, soumise à des traitements scrupuleux, aucune trace de virus, incapable de se répliquer dans la nature hors d’un hôte, n'a non plus été détectée dans l'eau de mer.