Centrale du Tricastin : Vingt-six militants interpellés après s'être introduits sur le site
NUCLEAIRE•Ils ont souhaité dénoncer la vétusté des installations et le risque encouru pour la population20 Minutes avec AFP
Vingt-six militants de Greenpeace ont été interpellés vendredi matin sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme), après s’y être introduits pour réclamer sa fermeture en raison de sa « vétusté », a-t-on appris de sources concordantes. Peu avant 7 heures, plusieurs dizaines de militants ont investi différents points « non stratégiques » du site nucléaire, précise porte-parole de la préfecture de la Drôme.
Grimés pour la plupart en ouvriers d’une société fictive de démontage industriel, les militants ont mimé à l’entrée visiteurs le démantèlement de la centrale à l’aide de petits engins de chantiers, de fûts siglés du symbole nucléaire, de marteaux géants et de brouettes, comme le montrent des photos diffusées sur le compte Twitter de Greenpeace France.
« 40 ans, c’est la durée maximale pour laquelle les centrales nucléaires ont été conçues »
En outre, plusieurs panneaux accrochés sur les grilles d’une entrée du site indiquaient « permis de démanteler », alors que des banderoles qualifiaient la centrale de « Fissurée, périmée, à démonter ». Peu avant 9 heures, les gendarmes ont procédé dans le calme à l’interpellation de deux groupes de 12 et 14 personnes, selon la préfecture. D’autres militants étaient restés à l’extérieur du site.
« Quarante ans, c’est la durée maximale pour laquelle les centrales nucléaires ont été conçues. Aujourd’hui Tricastin entre dans une phase de vieillissement qui est inconnue des ingénieurs qui l’ont conçue, donc ça veut dire qu’on a de plus en plus de risques », a déclaré Céline Génot, chargée de communication de Greenpeace France.
Cette action, qui a mobilisé au total « une cinquantaine de militants » selon Greenpeace, intervient le jour même où le réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim, plus ancienne centrale nucléaire française en activité, doit être définitivement mis à l’arrêt dans la nuit. Mais en Alsace, ce sont des salariés qui menacent de la laisser en fonctionnement parce qu’ils n’ont pas envie « de débrancher ce réacteur sûr, rentable… »