ECOLOGIEUn dispositif de la taille d’un immeuble pour dépolluer les sols, à Orléans

Loiret : Un dispositif de la taille d’un immeuble pour dépolluer les sols

ECOLOGIEEn France, plusieurs milliers de sites sont pollués par les métaux lourds et constituent un enjeu majeur « sur le plan sanitaire et économique »
Un insecticide sous la forme de poudre blanche recouvrant la flore dans un champ d arbres fruitiers, en Isère (photo d'illustration)
Un insecticide sous la forme de poudre blanche recouvrant la flore dans un champ d arbres fruitiers, en Isère (photo d'illustration) - ROMAIN DOUCELIN / SIPA/SIPA
20 Minutes avec agences

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Le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) a inauguré ce lundi à Orléans (Loiret) un simulateur présenté comme unique en Europe, capable de mieux comprendre les transferts des polluants dans les sols et de trouver les moyens d’y remédier. En France, on dénombre plus de 7.200 sites pollués par des métaux lourds, des hydrocarbures, des pesticides ou des solvants, selon le BRGM.

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Ce dispositif est haut comme un immeuble de deux ou trois étages. « L’objectif est d’étudier en conditions contrôlées des transferts de polluants de toutes natures dans l’optique d’une dépollution » des sols, des sous-sols et des eaux souterraines, a expliqué Christophe Mouvet, responsable du projet, lors de l’inauguration.

Une cuve de 150 mètres cubes

L’outil, appelé Pilote pluri-métrique (PPM) et installé au sein d’une plate-forme de recherche dénommée PRIME, est une cuve en inox de plus de dix mètres de long et quatre de haut, d’une contenance de 150 mètres cubes. Il est possible d’y mener quatre expériences simultanément.

En remplissant la cuve de matériaux contaminés prélevés sur un site industriel, les entreprises désireuses de tester un produit ou une méthode de dépollution, les universités ou le BRGM, pourront ainsi suivre l’évolution du polluant en condition semi-naturelle. « On veut vérifier que l’on a bien dégradé le polluant et récupéré une qualité du sous-sol et de l’eau souterraine qui devrait être celle du milieu avant la pollution par l’activité humaine », a développé Christophe Mouvet.

Ces sites pollués constituent « un enjeu important (…) sur le plan sanitaire et économique », indique le BRGM. La plateforme PRIME, qui regroupe aussi plusieurs laboratoires du BRGM à plus petite échelle, a coûté 7,3 millions d’euros, financés en partie par le BRGM, la région Centre-Val-de-Loire, l’État et l’Union européenne.