La prolongation de la chasse à l'oie cendrée à nouveau déclarée illégale
PROTECTION DES OISEAUX•La Ligue de protection des oiseaux et d’autres associations avaient contesté devant le Conseil d’État un arrêté prolongeant la chasse à l’oie cendrée20 Minutes avec agences
C’est une nouvelle victoire pour les ONG de défense de l’environnement. Ce mercredi, le Conseil d’Etat a une fois de plus déclaré illégale la prolongation de la chasse à l’oie cendrée décidée par le gouvernement. La date officielle en France est fixée au 31 janvier, conformément à une directive européenne de protection des oiseaux migrateurs, mais le gouvernement l’avait prolongée jusqu'à la fin février 2019 par un arrêté. Il prévoyait un quota pour tuer 4.000 oies cendrées dans tout l’Hexagone, sauf l’Alsace, et repoussait également « la date de fermeture de la chasse de l’oie des moissons et de l’oie rieuse (…) au 10 février ».
Aucune justification à une dérogation
La Ligue de protection des oiseaux et d’autres associations avaient immédiatement contesté cet arrêté devant le Conseil d’État. Dans une décision rendue mercredi, la plus haute juridiction administrative de France leur a donné raison, estimant qu’il n’y avait aucune justification à cette dérogation et que le décret n’avait pour seul objet que la prolongation de la période de chasse.
En juillet, la Commission européenne s’était inquiétée de « la tolérance et de l’autorisation généralisées de la chasse à l’oie cendrée après que celle-ci a commencé sa migration vers ses sites de reproduction ». Le Conseil d’État avait déjà confirmé à onze reprises la date de fermeture de la chasse aux oies sauvages le 31 janvier.