GROS CHEQUEDes pays investissent près de 10 milliards de dollars pour le climat

Climat : 9,8 milliards de dollars pour le Fonds vert, deux ans après le retrait des Etats-Unis

GROS CHEQUETreize des 27 pays signataires de l’Accord ont doublé leur contribution pour parvenir à cette somme
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pouvait-on combler le vide laissé par les Etats-Unis ? La réponse est oui. Les pays qui ont signé l’Accord de Paris sur le climat ont promis ce vendredi près de 10 milliards d’euros au Fonds vert, destiné à financer la lutte contre le réchauffement climatique. Ces dons pour la période 2020-2023 compensent ainsi le départ des Etats-Unis de ce traité en 2017.

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« Je suis extrêmement heureuse d’annoncer que nous avons clôturé cette conférence avec une enveloppe de 9,8 milliards de dollars », a annoncé la directrice du Trésor français, Odile Renaud-Basso lors d’un point presse au terme de la réunion des donateurs à Paris. Grâce à « un effort budgétaire considérable » de la part des 27 pays donateurs, « nous sommes parvenus à plus que compenser le désengagement des Etats-Unis », a souligné la responsable française.

Des pays qui ont doublé leur contribution

A l’ouverture de la conférence, le ministre des Finances, Bruno Le Maire, avait qualifié cette reconstitution du Fonds vert « d’ambitieuse, malgré le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris ». Le directeur exécutif du Fonds vert, Yannick Glemarec, a précisé que « 13 des 27 pays donateurs ont doublé leur contribution » par rapport à la première opération de financement du Fonds et 75 % d’entre eux ont augmenté leur participation pour donner les moyens au Fonds de poursuivre son activité en dépit du retrait américain.

Washington s’était engagé à hauteur de trois milliards de dollars lors de la première constitution du Fonds, mais n’en a finalement versé qu’un seul après l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2017. Par conséquent, le Fonds vert, pour la période précédente, n’a été finalement doté que de 7,2 milliards de dollars. « L’enjeu désormais est de concrétiser ces engagements rapidement afin que le Fonds puisse travailler efficacement », a affirmé Odile Renaud-Basso.

Le Japon, contributeur en chef

Parmi les pays qui ont doublé leur contribution figurent la France, dont la participation s’élève à 1,5 milliard d’euros, l’Allemagne, la Grande Bretagne, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Nouvelle Zélande ou encore la Pologne. La Slovaquie et la Slovénie ont contribué pour la première fois.

Le Japon, qui a renouvelé son apport de 1,5 milliard de dollars, est devenu le contributeur le plus important avec trois milliards de dollars en cumulé. Ce fonds a été créé il y a dix ans pour soutenir les pays en développement « dans leur transition vers un modèle économique à faible taux d’émission » de gaz à effet de serre et sa première version a soutenu 111 programmes dans une centaine de pays.