Pour faire renaître sa vigne, Sarzeau a trouvé son viticulteur

Morbihan : Pour faire renaître sa vigne, Sarzeau a trouvé son viticulteur

VINUn projet avait été sélectionné en début d’année avant d’être abandonné
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • La commune de Sarzeau a trouvé un vigneron intéressé pour commercialiser du vin breton.
  • Un premier dossier avait été validé mais avait finalement été abandonné, en raison du montant du loyer.
  • Dix hectares de chardonnay, chenin et cabernet franc seront progressivement plantés dans la commune de la presqu’île de Rhuys.

Les premiers ceps devraient être plantés en mars quand les premiers rayons de soleil du printemps viendront réchauffer la presqu’île de Rhuys. Bien décidée à faire renaître son passé viticole, la commune de Sarzeau (Morbihan) a trouvé un jeune vigneron intéressé pour se lancer dans la production de vin breton, a appris 20 Minutes.

Interdite pendant des dizaines d’années, l’implantation de nouvelles vignes est autorisée sur tout le territoire français depuis une directive européenne datant de 2016. Et la Bretagne n’y échappe pas.

A Sarzeau, 5,5 hectares seront ainsi plantés au printemps, avant une deuxième tranche un peu plus tard, pour une surface totale de 10 hectares. « La moitié de chardonnay, un quart de chenin et un quart de cabernet franc », précise-t-on à la commune.

Une trentaine de candidatures

Emmené par son maire David Lappartient, le projet d’implantation d’un vignoble devait prendre corps en début d’année. Mais le binôme de Savoyards sélectionné avait renoncé, en raison d’un désaccord sur le montant du loyer. Quelques mois plus tard, Sarzeau a trouvé un remplaçant. Si l’heureux élu préfère rester anonyme, on sait déjà qu’il s’agit « d’un jeune vigneron, qui a surtout travaillé en Champagne », selon Lénaïck Chevalier, chargée d’étude environnement et patrimoine.

Pour implanter la vigne et installer un professionnel, la ville va débourser 872.000 euros hors taxes. Un budget conséquent qui prévoit aussi la rénovation d’un moulin et la création d’un hangar agricole. « Ce n’est pas un projet simple à mener car il est atypique. Mais il intéresse puisque nous avons reçu énormément de candidatures », poursuit la chargée d’étude. Une trentaine de dossiers auraient atterri sur le bureau du maire.

Premières vendanges en 2023 ou 2024

Il va désormais falloir patienter au moins trois ans, plus vraisemblablement quatre, avant de voir la presqu’île de Rhuys renouer avec la tradition des vendanges, elle qui a vu pousser plus de 1.600 hectares de vignes il y a 200 ans.