Nice : Des coquillages plus forts que les climatiseurs, ils pourraient rafraîchir l’air de 2°C
INNOVATION•Intégrées aux pavés, les coques permettent la rétention d’eau, et donc la baisse de la températureMathilde Frénois
L'essentiel
- A Nice, 500 m2 autour de la station de tram Grand Arenas ont été aménagés.
- Au sol, on peut apercevoir des petits bouts de coquilles au milieu du revêtement.
- Ces coquillages pourraient réduire de 2°C la température de l’air.
Parfois, la nature est bien faite. Et elle peut même venir en aide aux innovations technologiques les plus modernes. A Nice, des pavés à base de coquillages viennent d’être posés sur le sol. Des coquilles Saint-Jacques plus fortes que les climatiseurs : leurs propriétés naturelles permettent la rétention d’eau, et donc le rafraîchissement de l’air ambiant.
« Ces coquilles ont des propriétés internes assez intéressantes, explique Pascal Robin, directeur technique recherche et développement chez Colas, l’entreprise qui développe la technologie. Elles favorisent la rétention d’eau de ces pavés. »
« Contre les îlots de chaleur »
A Nice, 500 m2 autour de la station de tram du Grand Arenas ont été aménagés. Au sol, on peut apercevoir des petits bouts de coquilles au milieu du revêtement. Et des pavés qui ne sèchent jamais. Ces coquillages pourraient réduire de 2°C la température de l’air. Elles pourraient bien apporter un cocon de fraîcheur lors des périodes de canicule. « Sur la structure, un réseau de drainage, comme un arrosage automatique avec des tuyaux, est intégré dans un milieu poreux, détaille le directeur technique. Dessus, on place les pavés. L’eau remonte dans les pavés et arrive à la surface. » C’est pour cela qu’il faut des dalles spécifiques : l’eau doit remonter à travers le dallage et doit y être conservée à l’intérieur.
Ce revêtement a été posé en juillet pour un coût de 254.000 euros. Un investissement entièrement financé par l’établissement public d’aménagement Nice Eco-Vallée. Pour le moment, il ne s’agit que d’une expérimentation. « Elle est suivie avec des systèmes de capteurs, dit Pascal Robin. C’est un des axes pour essayer de lutter contre les îlots de chaleur en ville. » Et pour intégrer le monde marin au milieu urbain.