OSTREICULTURELe distributeur d’huîtres en libre-service permet de « gagner en qualité »

Bassin d’Arcachon : Le distributeur d’huîtres en libre-service est « même mieux pour le consommateur »

OSTREICULTUREC’est la première fois qu’un distributeur d’huîtres en libre-service est installé dans le Bassin d’Arcachon. Elles restent au maximum deux jours dans les casiers réfrigérés. Les bourriches de deux ou trois douzaines coûtent seulement un euro de plus (prix du conditionnement).
Clément Carpentier

Propos recueillis par Clément Carpentier

L'essentiel

  • C’est la première fois qu’un distributeur d’huîtres en libre-service est installé dans le Bassin d’Arcachon. Elles restent au maximum deux jours dans les casiers réfrigérés.
  • Les bourriches de deux ou trois douzaines coûtent seulement un euro de plus (prix du conditionnement).

Il ne passe pas inaperçu. Il fait même beaucoup parler. Pour la première fois, un distributeur automatique d’huîtres vient d’être installé sur le Bassin d’Arcachon. A Gujan-Mestras précisément, la capitale de l’ostréiculture. Cet équipement, les amateurs du célèbre coquillage le doivent à Olivier Laban. Producteur depuis des années sur le bassin, il présente à 20 Minutes son nouvel outil.

Pourquoi avoir investi dans ce distributeur ?

J’ai découvert ça, il y a une dizaine d’années chez mes parents en baie de Somme avec un maraîcher. Il en avait un puis deux puis trois… Ça me trottait dans la tête car dès le départ, je me suis dit que ça conviendrait pour les huîtres. Depuis, un collègue en a installé un sur l’île d’Oléron. Moi, j’attendais juste le bon moment.

C’est-à-dire ?

Je savais que techniquement, c’était possible mais il fallait trouver l’endroit idéal avec notamment du passage. J’ai eu l’opportunité de racheter un lieu à quelques mètres du port de Larros alors j’ai enfin franchi le cap. Et pour la petite histoire, il est juste à côté du musée de l’huître.

Comment ça marche ?

Il y a 20 casiers dans le distributeur. Ce sont des bourriches de deux ou trois douzaines. On ne les laisse pas plus de deux jours alors qu’elles pourraient rester cinq ou six jours. La date de sortie de l’eau est systématiquement écrite dessus. On veut que nos huîtres soient vendues les plus fraîches possible.

Ça ne change donc rien pour le consommateur ?

Absolument, rien ! C’est même mieux. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a aucune variation de température. Le distributeur est à quatre degrés et là, les huîtres ne sont pas à l’air libre comme sur nos étals ou dans les grandes surfaces. On gagne même en qualité avec ces casiers réfrigérés.

Ces huîtres sont-elles plus chères que les autres ?

Non pas vraiment puisque le consommateur ne paie qu’un euro de plus par bourriche pour le conditionnement. Le prix de la machine, on le prend en charge. Il paie en carte bleue de façon classique ou avec le sans contact puisque toutes les bourriches coûtent moins de 30 euros. Ce sont les mêmes prix que dans notre établissement.

Quels sont les premiers retours ?

Plutôt très bons. Les gens trouvent ça très pratiques car ils peuvent venir quand ils veulent. Le distributeur sert même de consigne pour certains. C’est-à-dire que si vous ne pouvez pas venir chercher vos huîtres aux heures d’ouverture du magasin, on vous donne un code et vous pouvez venir les chercher quand vous voulez dans l’un des casiers. Après ceux qui me critiquent sur l’automatisation, je leur dis juste que j’ai aujourd’hui 14 salariés dans mon entreprise (un et demi en moyenne dans les exploitations ostréicoles) donc, je pense que je participe plus qu’activement à l’économie locale.

Et les ventes alors ?

On vend une dizaine de bourriches par jour pour l’instant donc c’est bien. D’ailleurs à propos des retours, certains nous ont fait remarquer que ce serait sympa d’avoir du citron avec… Du coup, on va mettre un citron pour chaque douzaine à partir de la semaine prochaine.

Vous pensez que ce genre de distributeur peut être installé en ville ?

Pourquoi pas ! Je suis sûr que ça marcherait, les urbains sont sensibles à ce genre d’équipement.