VIDEO. Plus de 2.300 tigres, victimes de trafic, ont été saisis dans le monde en près de vingt ans
ESPECES MENACEES•Le nombre de saisies en Indonésie aurait été multiplié par quatre entre 2015 et 201820 Minutes avec agences
Dans le monde, plus de 2.300 tigres, victimes de trafic international, ont été saisis par les autorités depuis 2000. Cela représente en moyenne deux tigres par semaine, alerte mercredi Traffic, une ONG de surveillance du commerce de la faune et flore sauvage.
En 1900, la planète comptait plus de 100.000 tigres sauvages. Leur population a chuté à un peu moins de 3.200 félins dans le monde en 2010, trois sous-espèces ayant complètement disparu. La même année, l’Inde et 12 autres pays s’étaient engagés à doubler la population de tigres d’ici 2022.
« Les mots doivent céder la place aux actes »
Mais les animaux continuent d’être capturés à grande échelle. Ils sont actuellement près de 3.900 à l’état sauvage, selon l’ONG. Recherchés pour leurs peaux mais aussi pour diverses parties de leur corps utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, ils sont victimes d’un trafic international.
« Les mots doivent céder la place aux actes pour éviter de nouvelles disparitions de tigres », estime Kanitha Krishnasamy, directrice de Traffic pour l’Asie du Sud-Est et autrice du rapport. Ce dernier montre notamment une multiplication par quatre des saisies annuelles en Indonésie entre 2015 et 2018.
La vente de tigres d’élevage interdite
L’Inde, qui abrite la plus grande population de tigres sauvages au monde, reste le pays où le nombre total de saisies est le plus élevé, avec 26,5 % des félins saisis. L’étude révèle aussi que 58 % des tigres saisis en Thaïlande et 30 % de ceux saisis au Vietnam provenaient de fermes d’élevage, des animaux interdits à la vente selon la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites).
Les éleveurs soutiennent que la vente d’animaux élevés en captivité soulage la pression exercée par les braconniers sur les félins sauvages. Mais les défenseurs de la cause animale estiment au contraire que ce commerce favorise la demande en normalisant la consommation de diverses parties du tigre.