CHAMPIGNONLe chancre coloré signalé à Nantes, 18 platanes vont être abattus

Nantes: Le chancre coloré fait son apparition, 18 platanes vont être abattus

CHAMPIGNONDeux platanes, situés près du marché de Talensac, sont infectés par ce champignon, annonce la mairie. Les abattages commencent ce lundi

L'essentiel

  • Pour la première fois dans la région nantaise, des arbres sont touchés par le chancre coloré.
  • Les platanes de la rue Basse-Porte vont être abattus à partir de ce lundi.

Il est responsable de la perte de dizaines de milliers d'arbres en France, et fait notamment des ravages le long du Canal du Midi. Le chancre coloré, ce champignon inoffensif pour l'homme mais très néfaste pour les platanes, a été détecté pour la première fois à Nantes. Selon la mairie, deux arbres de la rue Basse-Porte (à côté du marché de Talensac) sont infectés. Résultat: ils vont être abattus comme les 16 autres de la rue, pour éviter que la maladie ne se propage. Les opérations commencent ce lundi et vont durer toute la semaine. La circulation sera interdite aux voitures pendant cette période.

Alors que la mairie a déjà essuyé plusieurs polémiques relatives à l'abattage d'arbres, la collectivité assure qu'il n'y a pas d'autre choix, si elle veut préserver les 4.500 autres platanes de la ville. «Depuis la découverte de ce champignon à Marseille il y a 60 ans, nous avons beaucoup appris sur la maladie, indique Jacques Soignon, directeur du service des espaces verts. Aujourd'hui, il est certain que pour éviter la dissémination, il convient d'intervenir rapidement.» Le chancre coloré est classé «danger sanitaire de première catégorie». Aucun traitement n'existe pour l'éradiquer.

Pas de nouveaux platanes pendant dix ans

Une fois débarassée de leur tronc, les souches seront «dévitalisées et rognées», là aussi pour limiter les risques de contamination. Le matériel employé sera minutieusement désinfecté, les déchets seront incinérés. Quant au scénario choisi pour reverdir la rue une fois les platanes disparus, il est encore difficile de le déterminer. «Compte tenu de l'interdiction de planter des platanes sur la zone infectée pendant dix ans (...), un travail sera mené à court terme pour décider du réaménagement et des possibilités de nouvelles plantations, avec de nouvelles essences », explique la mairie.