L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé des études complémentaires concernant le projet d'EDF de construire une vaste piscine centralisée dans un lieu encore non déterminé pour y entreposer des combustibles usés.

« L’ASN considère que les objectifs généraux de sûreté et les options de conception retenues sont globalement satisfaisants », a d’abord expliqué ce lundi l’organisme dans un communiqué, après avoir instruit le dossier. « Des études et justifications complémentaires sont cependant nécessaires, notamment concernant la conception et la maîtrise de la fabrication pour garantir, sur la durée, l’étanchéité de la piscine », a-t-il ensuite ajouté.

Pour entreposer 10.000 tonnes de métal lourd

L’ASN rappelle qu’EDF n’a pas encore choisi le lieu où elle envisage d’installer cette piscine « conçue pour entreposer 10.000 tonnes de métal lourd, correspondant à environ 21.000 assemblages combustibles ». « Une fois le site retenu, EDF devra vérifier que les niveaux d’aléas retenus pour les agressions externes sont appropriés », a-t-elle souligné.

Alors que les piscines d’entreposage de La Hague (Manche) risquent d’arriver à saturation d’ici 2030, EDF espère donc pouvoir construire un nouveau bassin.

En France, les combustibles nucléaires usés sont entreposés en piscine quand ils sortent du réacteur très chauds et radioactifs, d’abord quelques années dans l’enceinte de la centrale puis sur le site Orano de La Hague avant leur éventuel traitement.