POLLUTIONLa Méditerranée est la mer la plus polluée d'Europe, selon l'Ifremer

La Méditerranée est la mer la plus polluée d'Europe, selon l'Ifremer

POLLUTION« Le plastique représente plus de 60 % de ces déchets » selon une océanographe de l’Ifremer
20 Minutes avec agences

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La Méditerranée est la mer la plus polluée d’Europe, selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Entre 1994 et 2017, celui-ci a mené une vaste étude de suivi des déchets marins méditerranéens : « Si la quantité de déchets marins en Méditerranée fluctue chaque année, elle affiche néanmoins une augmentation globale depuis 2009 », explique l’institut basé à Brest dans un communiqué publié ce mercredi.

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Près de 300 déchets par km2

L’Ifremer a ainsi relevé la présence de sacs et bouteilles plastiques, canettes métalliques et emballages alimentaires, cordes synthétiques et filets de pêche ou encore vêtements. « Dans les années 1990, leur densité fluctuait autour de 100 déchets par km2 », note Olivia Gérigny, océanographe et auteure principale de l’étude publiée sur le site du Marine Pollution Bulletin.

« Depuis 2012, cette densité se situe plutôt autour de 200 déchets par km2, avec un maximum de près de 300 atteint en 2015. Le plastique représente plus de 60 % de ces déchets », affirme la chercheuse. En mer du Nord, les densités annuelles restaient inférieures à 50 déchets par km2, d’après une étude comparable.

Des photos pour illustrer la pollution

En Méditerranée, ces macrodéchets ont été recensés sur près de 90 % de la surface échantillonnée dans les deux zones d’étude : le golfe du Lion et la côte orientale corse. Des déchets ont été retrouvés dans les 30 canyons sous-marins étudiés, selon l’Ifremer, qui note deux autres zones principales d’accumulation, au large de Marseille et au nord-est de la Corse.

Pour caractériser cette pollution, un drone va photographier jusqu’au 29 juillet les déchets flottants sur une distance de 200 km autour de Bastia et du canal de Corse, où le trafic maritime est important. Composé d’une planche flottante aux allures de paddle reliée à un drone sous-marin, cet engin appelé Wave Glider, se déplace à la seule force des vagues. En huit jours, il devrait prendre quelque 100.000 images, une « aubaine », juge l’Ifremer.