POISONDu poison anti-rats bientôt largué sur les îles Farallon aux Etats-Unis ?

Etats-Unis: Les autorités veulent larguer 1,5 tonne de poison anti-rats sur les îles Farallon

POISONLes autorités veulent s'attaquer aux nombreux rongeurs qui ont proliféré sur les îles mais le poison pourrait décimer les populations d'autres espèces
20 Minutes avec agence

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Les autorités fédérales américaines en charge de la faune et de la flore ont l’intention de déverser 1,5 tonne de poison anti-rats sur l’archipel de Farallon, au large de San Francisco. L’U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) entend protéger une espèce très rare d’oiseau, l’océanite cendré, qui vit sur ces îles, explique le Los Angeles Times.

La présence sur place de quelque 60.000 souris depuis leur introduction par l’homme au XIXe siècle a attiré de nombreuses chevêches des terriers. Ces chouettes se nourrissent en effet des rongeurs qui prolifèrent. Mais pas seulement. Elles chassent aussi les océanites cendrés, dont le nombre est en baisse sur ce site interdit au public et classé réserve naturelle depuis 1909.

Un produit dangereux pour les autres espèces

Le recours massif au brodifacoum, un anticoagulant destiné à déclencher des hémorragies internes chez les souris, est donc envisagé. Mais ce produit pourrait décimer les populations d’autres espèces des îles Farallon, qui abritent notamment des otaries et phoques sauvages ainsi que des oiseaux de mer.

« Nous ne recommanderions pas cette méthode si nous ne pensions pas qu’elle serait extrêmement bénéfique pour l’île d’une façon efficace et sûre », a déclaré Doug Cordell, porte-parole de l’USFWS.

Une pétition contre le projet

La démarche ne rencontre cependant pas que des soutiens, en particulier chez les militants écologistes qui craignent l’impact de la substance phytosanitaire sur la chaîne alimentaire locale.

Une pétition demandant l’abandon du projet avait récolté près de 35.000 signatures ce mercredi midi. Le texte évoque des « risques sévères » pour l’ensemble des espèces de l’archipel et rappelle que l’USFWS a l'« obligation légale et morale de (les) protéger toutes ». « C’est comme si on utilisait un fusil pour se débarrasser de fourmis », estime Richard Charter, membre de l’Ocean Foundation.