TRANSPORTSLa circulation différenciée prolongée ce jeudi à Paris

Canicule: Pour limiter la pollution, la circulation différenciée prolongée ce jeudi à Paris

TRANSPORTSA partir d’une vignette Crit'air 3, il sera interdit de prendre son véhicule pour se déplacer dans Paris et sa petite couronne
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Face à l’épisode de pollution à l’ozone en région parisienne et en pleine canicule, le gouvernement a donné consigne mardi à la préfecture de police de Paris de mettre en place dès mercredi la circulation différenciée dans l’agglomération, qui sera prolongée ce jeudi. Alors que le pic de pollution à l’ozone se poursuit, la préfecture de police a en effet décidé de reconduire le dispositif, relève Le Parisien.

Le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, a obtenu lui aussi la circulation différenciée dans les villes de Lyon et de Villeurbanne à partir de ce mercredi, « en anticipation à l’épisode de pollution », a indiqué son cabinet. Annecy est aussi concernée. Jeudi, c’est à Strasbourg que le mécanisme entrera en application.

Seuls les véhicules munis d’une vignette Crit’Air de classe 0, 1 et 2 seront autorisés à circuler à l’intérieur du périmètre délimité par l’A86, soit Paris et la petite couronne. Les autres véhicules, voitures à essence immatriculées avant fin 2005 et diesel immatriculées avant fin 2010 (vignettes Crit’Air 4, 5 mais aussi désormais 3), ne pourront pas circuler. A Lyon, 65 % des véhicules sont concernés, sauf sur certaines voiries comme le périphérique nord et les autoroutes A6, A7 et A42, précise la préfecture du Rhône dans son arrêté. A Annecy (Haute-Savoie), toute la commune est concernée.

Seulement le début de l’épisode de pollution

Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, prévoit pour mercredi une concentration en ozone comprise « entre 170 et 200 microgramme par mètre cube » sur une heure, « soit un probable dépassement du seuil d’information-recommandation pour ce polluant, fixé à 180 mg/m³», selon la préfecture. Elle dit s’attendre « à une augmentation des concentrations en ozone » en raison des fortes chaleurs et de l’ensoleillement annoncés pour la fin de semaine.

Le « nouveau dispositif » annoncé par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, qui était en préparation avant la survenue de cette canicule, prévoit que la circulation différenciée sera désormais déclenchée « automatiquement » si le seuil d’information sur un polluant (ozone, dioxyde d’azote et particules en suspension dans l’air générées en ville essentiellement par les transports) est dépassé pendant deux jours au moins, ou dès que le seuil d’alerte est atteint.

La mairie de Paris se félicite

Pour l’ozone, le seuil d’alerte est fixé à 240 µg par m3. Par réaction chimique des polluants à la chaleur, les températures élevées entraînent une augmentation du taux d’ozone. Jusqu’alors, le déclenchement de la circulation différenciée n’était pas obligatoire et laissé à l’appréciation des préfets. Ce que déplorait de façon persistante la maire PS de Paris Anne Hidalgo qui réclamait une plus grande réactivité.

Dès lundi, elle avait demandé que soit mise en place la circulation différenciée à partir de mercredi. Et elle s’est « félicitée » mardi soir de la décision du préfet de police. « La Ville de Paris apportera son soutien logistique aux agents de la préfecture pour veiller au respect de cette restriction de circulation avec la mobilisation des agents de surveillance de Paris », selon un communiqué.

Le ministre de Rugy avait annoncé aussi que les conditions de circulation des véhicules, en fonction des vignettes Crit’Air, seraient durcies, pour une meilleure « efficacité » lors d’épisodes de pollution. Cette mesure concernera un tiers des véhicules en circulation et permettra de réduire les émissions de polluants d’environ deux tiers, selon lui. Le projet de loi d’orientation des mobilités, adopté par l’Assemblée nationale en première lecture, prévoit de rendre systématique la prise de mesures de restriction de circulation en cas de pic de pollution.