Alsace: Les déchets toxiques de Stocamine restent à Wittelsheim
ENVIRONNEMENT•L’extraction des déchets n’aura pas lieu. Les recours en ce sens ont été rejetésT.G. avec AFP
L'essentiel
- Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté mercredi la totalité des recours déposés contre un arrêté préfectoral prolongeant pour une durée illimitée le stockage de déchets toxiques sur le site de Stocamine à Wittelsheim.
- Les auteurs de ces recours, le conseil départemental du Haut-Rhin, la région Grand Est, la commune de Wittelsheim et l’association Alsace Nature, réclamaient l’extraction de ces déchets.
C’est enfoui, on ne touche plus ! Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté mercredi la totalité des recours déposés contre un arrêté préfectoral prolongeant pour une durée illimitée le stockage de déchets toxiques sur le site de Stocamine à Wittelsheim, en Alsace.
Les auteurs de ces recours, le conseil départemental du Haut-Rhin, la région Grand Est, la commune de Wittelsheim et l’association Alsace Nature, réclamaient l’extraction de ces déchets. Dans un communiqué, Europe Ecologie-les Verts Alsace a qualifié ce jugement « d’hallucinant », s’inquiétant de voir l’eau des nappes phréatiques alsaciennes devenir « totalement impropre à la consommation et à l’utilisation ».
42.000 tonnes de déchets
En janvier, des élus locaux opposés à la décision de l’Etat de maintenir l’enfouissement de déchets industriels dans le site mettaient déjà en exergue les risques « de pollution de la nappe phréatique d’Alsace », une des plus grandes d’Europe.
A l’issue d’une rencontre avec les élus, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, s’était engagé à étudier la « faisabilité » d’un « déstockage partiel » des déchets industriels toxiques du site de Stocamine.
Installé depuis 1999 sur le site d’une ancienne mine de potasse, Stocamine devait recueillir 320.000 tonnes de déchets dangereux non radioactifs mais un incendie survenu en 2002 avait stoppé son activité. Depuis cet incident, la polémique est incessante sur le devenir des 42.000 tonnes de déchets enfouis à 500 mètres sous terre. Parmi ces déchets, de l’arsenic, du chrome, des pesticides, du mercure…