VIDEO. Côte d’Azur : Le «premier radar pédagogique de qualité de l’air de France» installé pour «faire réagir»
ENVIRONNEMENT•Il mesure les polluants toutes les cinq minutes et distille des messages d'alerte aux usagers de la route dans la commune de Villeneuve-LoubetFabien Binacchi
L'essentiel
- Un dispositif de mesure de la qualité de l’air a été installé en bordure de route, dans les Alpes-Maritimes, pour inciter les automobilistes à lever le pied.
- Ce « radar pédagogique » est le premier du genre en France.
- Il contrôle les niveaux de concentration en oxydes d’azote et en particules fines PM10.
Dimanche, en début d’après-midi, le voyant était au vert. « Mais un jour de la semaine, le matin, entre les gens qui partent travailler et les camions, l’écran s’allume souvent en orange », s’essouffle Serge Jover, le président de l‘Association de défense de l’environnement de Villeneuve-Loubet (ADEV).
Depuis quelques jours sur l’avenue des plans, l’un des axes les plus fréquentés de la commune (25.000 véhicules par jour), le « premier radar pédagogique de qualité de l’air de France » interpelle les usagers de la route.
Oxydes d’azote et particules fines
Ce dispositif, mis en place avec la municipalité et l’organisme de surveillance de l’air AtmoSud Paca, alerte en cas de concentration d’oxydes d’azote et de particules fines PM10. « La mesure s’effectue toutes les cinq minutes et l’écran affiche trois niveaux avec des smileys, des couleurs différentes et de courts messages », explique Serge Jover.
Au vert, l’affichage indique « respirez ! » et « faites du sport dehors ». Orange ou rouge, il propose plutôt « et si on marchait ? » ou « utilisez le parking relais ».
« Faire réfléchir les gens et les autorités »
Pour Serge Jover, ce radar peut « faire réfléchir les gens », mais aussi « les autorités ». « On peut se demander par exemple pourquoi tous les poids lourds passent au même moment et comment on pourrait faire changer ça », dit-il.
Le constat est en tout cas préoccupant : selon AtmoSud, 28 % du million d’habitants des Alpes-Maritimes sont exposés à un seuil critique, selon l’OMS, de particules fines PM10.
Soutenu par le département et la région, le radar a coûté 40.000 euros. Son prix pourrait être ramené à 15.000 euros pour les suivants. « Des collectivités, notamment dans le nord de la France m’ont déjà contacté pour savoir comment, elles aussi, pourraient s’équiper », précise enfin le président de l’Adev.