Cannes: Le plastique proscrit dans les kiosques du littoral, la brigade des plages renforcée
ENVIRONNEMENT•Les 49 snacks de la cité des festivals s'engagent à ne plus en servir dès le 1er juinFabien Binacchi
L'essentiel
- Une charte interdit l’usage de vaisselle en plastique à usage unique dans les kiosques cannois à partir du 1er juin, avec six mois d’avance sur la loi.
- La ville recommande l’utilisation de contenants à base d’amidon de mais, faits de pulpe végétale ou encore en bambou.
Les gobelets seront désormais en carton et les couverts en bois. Avec six mois d’avance sur la loi, la ville de Cannes et ses 49 kiosques (dont 39 sur le littoral et deux autres situés sur les îles de Lérins) ont décidé de se passer totalement de plastique, pour tenter de limiter son abandon sur le sable et donc la pollution du milieu marin à cause de comportements inciviques, verbalisés depuis l’été dernier par la nouvelle brigade des plages. La mesure sera effective le 1er juin, même si beaucoup de concessionnaires de ces snacks ont déjà commencé à s’y mettre.
C’est le cas de Juliette Defrance, du kiosque 18, sur le boulevard du Midi-Louise-Moreau à la Bocca : « Cela fait plusieurs mois qu’on y travaille. Il va falloir qu’on s’organise entre nous pour passer des commandes en gros et limiter les prix. Cette vaisselle-là est plus chère et nous avons déjà dû répercuter cet investissement, à la marge, sur nos prix. »
D’autres vont proposer ces nouveaux emballages contre un supplément, « histoire d’encourager les clients à en utiliser le moins possible ».
Amidon de maïs et pulpe végétale
Dans une charte signée lundi par les concessionnaires des kiosques, la ville impose un strict cahier des charges. Les gérants devront privilégier des contenants à base d’amidon de mais, faits de pulpe végétale ou encore en bambou. Le mieux étant d’utiliser de la « vaisselle lavable et réutilisable, quel que soit le matériau », précise la collectivité.
Parallèlement, la brigade des plages de la police municipale, lancée l’été dernier, sera renforcée, a annoncé le maire LR David Lisnard à 20 Minutes. Ils étaient sept en 2018, ils seront désormais neuf agents assujettis à la surveillance du banc de sable pour faire de la prévention, mais aussi de la répression.
Ils peuvent notamment verbaliser en cas de « jets de détritus ». En juillet et en août de l’an dernier, de tels PV avaient été dressés 878 fois. Autre nouveauté, « afin d’être très mobiles », deux gyropodes seront mis à la disposition de ces policiers.