Everest: Des toilettes «écolos» vont être installées à 7.000 mètres d'altitude
ENVIRONNEMENT•L’activité touristique croissante ces dernières décennies a entraîné une accumulation de déchets laissés par les randonneurs : tentes, matériel, bonbonnes de gaz, ou encore excréments20 Minutes avec AFP
Si l’Everest attire de plus en plus de randonneurs, les déchets laissés sur place sont, eux aussi, de plus en plus nombreux. Une pollution qui vaut aussi pour les excréments. Pour protéger les pentes du plus haut sommet du monde, des toilettes « écologiques » vont être installées à 7.028 mètres d’altitude, sur le versant chinois du mont himalayen.
Durant la période d’ascension qui débutera au printemps, une entreprise chinoise installera, au plus haut camp de base du Tibet, ce que les médias d’Etat appellent des WC « écologiques ». Temporaires, ils seront démantelés à la fin de la saison.
Les excréments et les urines récupérés et acheminés en aval
« Avec des toilettes, il est plus facile de collecter les déchets humains générés par les grimpeurs. Il y a un tonneau avec des sacs-poubelle sous l’installation », a déclaré Pema Tinley, vice-secrétaire général de l’Association d’alpinisme de la région du Tibet, cité par l’agence de presse Chine nouvelle. Les excréments et les urines seront récupérés et acheminés en aval.
Des installations similaires ont déjà été montées ces dernières années sur l’Everest, notamment près d’un camp de base situé à 5.200 mètres d’altitude, selon Chine nouvelle. Les déchets accumulés sur ce site sont récupérés quotidiennement et fournis aux agriculteurs locaux, qui s’en servent comme engrais, avait rapporté l’agence en février.
L’accès limité aux seuls alpinistes ayant reçu l’autorisation de tenter l’ascension
Les gouvernements chinois et népalais tentent de limiter les quantités croissantes de déchets humains et d’ordures laissés sur les pentes de l’Everest, qui culmine à 8.848 mètres d’altitude.
En février, la Chine a interdit aux touristes ordinaires de se rendre à un camp de base, limitant l’accès aux seuls alpinistes ayant obtenu l’autorisation de tenter l’ascension. Au Népal, des ingénieurs réfléchissent à l’installation d’une usine de production de biogaz près d’un populaire camp de base, destinée à transformer les excréments en engrais.