ANIMAUXLa Zambie envisage d’abattre 2.000 hippopotames en cinq ans

Zambie: Le pays envisage d’abattre 2.000 hippopotames en cinq ans, les ONG s’indignent

ANIMAUXSelon les autorités zambiennes, le nombre d’hippopotames est trop élevé dans l’est du pays, un argument qui ne tient pas la route pour les ONG de défense des animaux
20 Minutes avec agences

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La décision suscite l’indignation des défenseurs des animaux. La Zambie a annoncé ce mercredi son intention d’abattre 2.000 hippopotames au cours des cinq prochaines années car leur nombre est jugé excessif dans l’est du pays.

« Actuellement, la population d’hippopotames dans le parc national de Luangwa Sud est de 13.000, alors que Luangwa ne peut accueillir que 5.000 hippopotames (…) Cela pose un danger pour l’écosystème », a indiqué sous couvert de l’anonymat un responsable du ministère du Tourisme. L’élimination de ces animaux doit débuter en mai au moment de l’ouverture de la chasse.

Colère des défenseurs des animaux

La Zambie avait déjà annoncé des projets similaires ces dernières années. Mais le pays avait à chaque fois renoncé sous la pression de défenseurs de la nature, qui ont à nouveau fait entendre leur voix. L’ONG Born Free a ainsi dénoncé l’argumentaire des autorités.

« Il s’agissait d’abord d’empêcher une épidémie d’anthrax. Puis le niveau de l’eau dans la rivière Luangwa était trop faible. Maintenant c’est à cause d’une prétendue surpopulation. Aucune de ces justifications ne tient la route », a ainsi estimé le président de Born Free, Will Travers.

Un business autour de la chasse ?

Pour cette ONG, le projet des autorités zambiennes est avant tout motivé par des raisons économiques. Les hippopotames vont être vendus sous forme de trophées. Selon Will Travers, l’abattage des hippopotames pourrait générer près de 3 millions d’euros. Une entreprise sud-africaine propose déjà un séjour en Zambie avec « un package hippopotames » à 200.000 rands (12.800 euros) pour cinq animaux tués par chasseur, a indiqué l’ONG.

Les hippopotames sont pourtant considérés comme des animaux « vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il n’en resterait que 130.000 en liberté dans le monde.