ECOLOGIEDeux mois pour trouver des solutions sur le tri des déchets

Tri des déchets: Les fast-foods ont jusqu’à fin mars pour proposer des solutions

ECOLOGIEUne décision prise à la suite de contrôles effectués dans une cinquantaine de fast-foods. « Aucun » n’était en « conformité totale » avec la réglementation sur le tri des déchets
A Strasbourg, McDonald's participera au ramassage des déchets (Illustration).
A Strasbourg, McDonald's participera au ramassage des déchets (Illustration). - c. VILLEMAIN / 20 MINUTES
20 Minutes avec AFP

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McDonald’s, Burger King, Starbucks ou Domino’s : d’ici fin mars, les chaînes de restauration rapide vont devoir proposer « un plan de mise en conformité » en matière de tri des déchets, a annoncé Brune Poirson, la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, ce jeudi.

Brune Poirson a convoqué les patrons des principales chaînes de restauration rapide afin de leur rappeler leurs obligations réglementaires en matière de gestion de déchets. « Je leur ai dit très clairement que d’ici la fin du mois du mars je voulais qu’ils remettent un plan très concret de mise en conformité avec la réglementation », a-t-elle déclaré.

Sur une cinquantaine de salles contrôlées, « aucune » d’entre elle n’était en « conformité totale »

Cette réunion était la suite des contrôles effectués par les équipes du ministère dans une cinquantaine de salles de restauration rapide sur l’ensemble du territoire français. Selon la secrétaire d’État, « aucune » d’entre elle n’était en « conformité totale » avec la réglementation sur le tri des déchets. Elles ne proposaient pour la plupart « même pas » une infrastructure le permettant.

Brune Poirson a rappelé qu’il existait des « moyens de pressions très clairs » contre les mauvais trieurs, des amendes, mais aussi « des sanctions pénales qui peuvent aller jusqu’à des peines de prison ». Le non-respect du tri des cinq flux (papier et carton, métal, plastique, verre, bois) est passible d’une sanction administrative d’un montant maximal de 150.000 euros et constitue une infraction pénale punie d’une peine maximale de deux ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.

Les noms des « mauvais élèves » bientôt rendus publics ?

Elle a également affirmé qu’elle se « réservait le droit » de « donner publiquement les noms » des chaînes qui ne respecteraient pas la réglementation, formalisée par un décret de mars 2016.

« On peut pas changer les habitudes comme ça d’un claquement de doigts par un décret ou par un arrêté », a réagi Dominique Bénézet, délégué général du syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide à l’issue de cette réunion, tout en concédant qu’il y avait « des efforts à faire ». « On est tous d’accord pour dire qu’il faut faire en sorte qu’on vive mieux sur cette planète » a-t-il ajouté.