VIDEO. Rennes: Son jardin lui a servi de décor pour son documentaire animalier
NATURE•Sylvain Lefebvre et sa compagne ont filmé pendant cinq ans la vie sauvage autour de leur maison à Acigné...Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Sylvain Lefebvre a réalisé un documentaire animalier entièrement tourné dans son jardin près de Rennes.
- Il a pour cela procédé à des aménagements pour favoriser la biodiversité et truffé son jardin de pièges photographiques et de détecteurs de mouvement.
- Son documentaire, Jardin sauvage, veut notamment sensibiliser les jeunes à la richesse de la biodiversité locale.
Pas besoin d’aller en Tanzanie ou au Costa Rica pour tourner un documentaire animalier. Loin des steppes et des forêts tropicales, c’est dans leur jardin d’Acigné, à l’est de Rennes, que Sylvain et Marie-Anne Lefebvre ont posé leurs caméras pour filmer la vie sauvage. « Quand on a acheté la maison fin 2012, on s’est tout de suite aperçu qu’il y avait beaucoup d’animaux dans le jardin. Une salamandre tachetée nous attendait même devant la porte, c’était un signe », indique Sylvain.
Biologiste de formation, le trentenaire n’en est pas à son premier coup d’essai. Avec sa compagne, le sac sur le dos, il a sillonné pendant deux ans les forêts tropicales d’Amérique. Il en a tiré en 2012 un premier documentaire, Selva: La forêt sous les tropiques, primé dans de nombreux festivals et diffusé sur France 5 et TV5 Monde. Une suite avait vu le jour en 2017.
Entre-temps, Sylvain a commencé à filmer le spectacle de la nature devant ses fenêtres. « J’avais envie de montrer qu’on n’était pas obligé d’aller loin pour voir des animaux, la biodiversité est parfois à portée de main », souligne-t-il.
Dans le documentaire Jardin sauvage, sorti en DVD cet automne, le téléspectateur découvre ainsi avec émerveillement les déambulations d’une centaine d’espèces animales dans le jardin des Lefebvre. Certaines très communes comme le mulot, le renard ou la mésange. D’autres plus étonnantes comme la couleuvre à collier ou le triton alpestre. « Je ne sais toujours pas comment il est arrivé là », sourit Sylvain.
Des aménagements pour favoriser la biodiversité
Si les animaux étaient déjà en nombre dans son jardin, Sylvain a également favorisé leur venue en installant un hôtel à insectes, en créant une mare et en plantant des arbustes fruitiers. « Ce sont parfois des gestes tout simples comme mettre des graines de tournesol sur une table l’hiver pour les oiseaux, explique-t-il. C’est important car pour beaucoup d’enfants, le jardin est parfois le dernier lien qu’ils ont avec la nature ».
Avec son documentaire, qui circule dans les écoles et les médiathèques, Sylvain espère sensibiliser les jeunes générations à la richesse de la biodiversité locale. Et quoi de mieux pour cela qu’un « safari 100 % local » d’une durée de 50 minutes, voyage compris.