AUTOMOBILEPrès de 40.000 véhicules électriques immatriculés en France en 2018

Voiture électrique: Près de 40.000 véhicules immatriculés en France en 2018

AUTOMOBILEParti de rien en 2010, le marché de la voiture électrique progresse d’année en année en France. 2018 a confirmé la tendance, avec des immatriculations en hausse de 26% par rapport en 2017...
Fabrice Pouliquen

F.P.

L'essentiel

  • 40.000 véhicules légers électriques ont été immatriculés en 2018 en France. C’est plus de 8.000 de plus qu’en 2017, déjà en hausse par rapport à 2016.
  • L’Avere (Association nationale pour la mobilité électrique) note surtout le pic de décembre, avec 5.300 immatriculations ce seul mois.
  • Le signe pour l’Avere que les Français se posent de plus en plus le choix de l’électrique à l’heure d’acheter une voiture. « De nombreux freins ont été levés ou sont en passe de l’être », note en tout cas Cécile Goubet, secrétaire générale de l’association.

La barre des 40.000 n’est plus très loin. Très précisément, 39.158 véhicules légers électriques* ont été immatriculés en 2018 en France, se félicite l’Avere (Association nationale pour la mobilité électrique) dans un bilan publié mercredi. C’est 8.200 de plus qu’en 2017, 11.000 de plus qu’en 2016… Moins de mille véhicules électriques avaient été immatriculés en 2010, véritable année de lancement d’un marché du véhicule électrique en France.

Un pic en décembre

Certes, la voiture électrique ne représente encore qu’une goutte d’eau dans le parc automobile français : 163.179 véhicules légers électriques ont été immatriculés en France depuis 2010, quand on compte près de 40 millions de véhicules légers en circulation. Cécile Goubet, secrétaire générale de l’Avere-France, retient tout de même la belle dynamique de ces dernières années, qui s’est accentuée encore ces derniers mois. « Sur le seul mois de décembre, plus de 5.300 véhicules légers électriques ont été enregistrés en France métropolitaine, note-t-elle. Un record. Ce signal est d’autant plus fort qu’il n’y a pas eu en décembre de lancement de flottes de véhicules électriques en free-floating dans l’une de nos villes, ce qui aurait pu booster le chiffre des immatriculations. Non, ces 5.300 nouvelles immatriculations sont vraiment le fait de particuliers ou d’entreprises qui ont fait le choix de l’électrique. »

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Pour Cécile Goubet, cette accélération est le signe que l’électrique est aujourd’hui considéré par les Français comme l’une des options à étudier à l’heure d’acheter une voiture ou d’en changer.

Des véhicules dotés d’une plus grande autonomie

« Le véhicule électrique a sans doute pâti de cette angoisse à passer à une nouvelle technologie, à une nouvelle façon de faire le plein…, reprend-elle. Plusieurs de ces freins ont été levés ces derniers mois ou sont en passe de le faire. L’autonomie des véhicules électriques a notamment beaucoup augmenté. Les modèles sortis en fin d’année et qui arriveront sur le marché en 2019 ont entre 450 et 480 km d’autonomie. »

La possibilité aujourd’hui de trouver des véhicules électriques d’occasion, la multiplication des modèles mais aussi l’arrivée sur le marché de véhicules électriques familiaux sont les autres voyants verts cités. Reste le prix. Un véhicule électrique est en moyenne 10.000 euros plus cher aujourd’hui que son équivalent thermique. « Mais avec les différentes aides et primes incitant l’achat d’un véhicule électrique, cette différence de 10.000 euros est gommée, observe Cécile Goubet. Et à l’usage, la voiture électrique est moins chère que son équivalent thermique. »

4,8 millions de véhicules électriques en France en 2028 ?

L’Avere se dit alors confiante quant à la progression des immatriculations de véhicules électriques en France en 2019. La marge de progression est encore importante. On reste ainsi loin de la Norvège, championne toutes catégories et où 52 % des voitures vendues en 2018, étaient des véhicules électriques ou des hybrides rechargeables, indiquait lundi le Courrier International.

On est loin aussi de l’objectif rappelé par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, lors de la présentation de la Stratégie nationale bas carbone -document qui fixe les baisses d’émissions de gaz à effet de serre à atteindre secteur par secteur-, fin novembre. Celui d’avoir plus de 4,8 millions de véhicules électriques en circulation en France en 2028.