ANIMAUXVIDEO. Des associations réclament de nouveaux lâchers d'ours

VIDEO. Pyrénées: Des associations réclament de nouveaux lâchers d'ours, «indispensables» pour la survie de l'espèce

ANIMAUXDe « nouveaux lâchers » d’ours seraient « indispensables » afin d’assurer « à long terme la viabilité » de la population « encore trop petite » dans le massif pyrénéen…
David Blanchard

D.Bd avec AFP

«La bonne nouvelle de l’année 2018 est sans conteste le lâcher de deux ourses dans le Béarn en octobre. Un moment historique ! MAIS… Un long chemin reste à faire », indique l’association Ferus, en charge de la protection et de la conservation des grands prédateurs. Dans un communiqué transmis à l’AFP, elle indique que de « nouveaux lâchers » d’ours sont « indispensables » afin d’assurer « à long terme la viabilité » de la population, « encore trop petite », de ces plantigrades dans le massif pyrénéen.

Deux ourses, Claverina et Sorita, qui pourraient donner naissance à des petits en 2019, ont été lâchées en octobre dans les Pyrénées-Atlantiques afin de sauvegarder l’espèce menacée d’extinction en France. Les éleveurs locaux sont opposés à leur présence. Pour Ferus, « la sécurité totale des ourses n’est pas assurée à cause d’une minorité d’anti-ours toujours violente ».

De plus en plus d’attaques de troupeaux en Ariège

Selon les bergers anti-ours, leur présence n’est pas compatible avec l’élevage. L’animal, qui se nourrit à 70 % de végétaux, peut s’attaquer à des brebis ou provoquer la chute de dizaines d’entre elles d’un escarpement si elles sont effrayées. D’autres bergers militent, eux, pour une cohabitation avec l’animal.

En Ariège, où les opposants à la présence de l’ours dans les Pyrénées sont particulièrement virulents, le nombre de demandes d’indemnisation pour des dommages liés aux plantigrades a pratiquement doublé (+70 %) en 2018 avec 448 dossiers dommages effectués, dont 428 ont fait l’objet d’une indemnisation, selon la préfecture.

45 loups tués en France en 2018

Concernant le loup, « ça reste sombre », selon Férus. « Les pouvoirs publics ne jurent toujours que par les tirs : 51 loups (espèce protégée) peuvent être tués en 2018. À cette heure, déjà 45 animaux sont tombés sous les balles. Pourquoi ? Pour rien, assure l’association. La prédation due aux loups ne baisse pas car seuls les moyens de protection des troupeaux fonctionnent, à court, moyen et long terme. Et les loups sont maintenant effarouchés dans les zones centrales de parcs nationaux (comme dans le cas du Mercantour) ! »

Férus a annoncé mi-décembre avoir porté plainte auprès de la Commission européenne contre l’Etat français, estimant qu’il ne respecte pas ses obligations de protection du loup.