Alpes-Maritimes: Les déclenchements de vigilance orange ont atteint un record dans le département
METEO•Des alertes liées notamment aux épisodes méditerranéens, ces phénomènes dont le nombre « va aller en grandissant » selon un prévisionniste…Fabien Binacchi
L'essentiel
- Depuis janvier, la vigilance orange a déjà été déclenchée à douze reprises, un chiffre inégalé pour les Alpes-Maritimes.
- « Il est certain que le nombre des épisodes méditerranéens va aller en grandissant », indique un prévisionniste.
- Ces phénomènes « liés à des remontées d’air chaud, humide et instable » peuvent générer des orages violents et des cumuls de pluie importants.
On aurait presque eu tendance à l’oublier ces dernières semaines sur la Côte d’Azur... Le soleil devrait (enfin) revenir cette semaine après plusieurs perturbations musclées. Une météo chaotique confirmée par le « record » qu’enregistre cette année l’antenne azuréenne de Météo-France.
Depuis janvier, la vigilance orange a déjà été déclenchée à douze reprises, un chiffre inégalé pour les Alpes-Maritimes depuis l’instauration de ce dispositif d’alerte au début des années 2000.
Lié au réchauffement climatique
La faute aux fameux « épisodes méditerranéens » ? En augmentation ? « Il y a eu aussi des risques d’avalanches, la chaleur cet été et des intempéries en montagne qui ont également déclenché cette vigilance orange cette année. Pas seulement ces violentes cellules qui amènent de fortes précipitations, précise Franck Thurlure, prévisionniste à Météo-France. Mais il est certain que le nombre de ces phénomènes va aller en grandissant. »
En cause : le réchauffement climatique. « En octobre, la température de la mer a atteint jusqu’à 22°C, pointe le spécialiste. C’est très élevé pour cette période de l’année et c’est l’un des éléments favorisant la survenue de ces épisodes méditérannéens. » « Liés à des remontées d’air chaud, humide et instable » en provenance de la mer, ils peuvent générer des orages violents et des cumuls de pluie importants.
2018 a déjà été bien rincée, mais n’attend pas encore des records de précipitation. Depuis le début de l’année à Nice, le service météorologique a relevé 799 mm. « C’est en excédant de 40 % par rapport à la normale mais on est encore loin des valeurs records obtenues en 2014, avec 1266 mm. »