PESTICIDESPas de suspension du métam-sodium mais des contrôles renforcés

Loire-Atlantique: Pas de suspension du métam-sodium mais des contrôles renforcés

PESTICIDESPlusieurs intoxications sont survenues dans le département du Maine-et-Loire depuis le début du mois d'octobre...
F.B.

F.B.

Une réunion d’urgence avait lieu ce mardi à la préfecture de Loire-Atlantique. La préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, avait réuni les services de l’Etat pour « faire le point » sur l’utilisation des pesticides à base de métam-sodium, après plusieurs intoxications survenues dans le département voisin du Maine-et-Loire depuis le début du mois.

Le métam-sodium est en effet utilisé dans les cultures maraîchères comme la mâche, très nombreuses en Loire-Atlantique. La préfecture du Maine-et-Loire a pris un arrêté suspendant son autorisation jusqu’au 26 octobre.

Manquements à la réglementation ?

Après plusieurs heures d’échange, la préfète de Loire-Atlantique annonce finalement que les 200 exploitations utilisant du métam-sodium dans ce département subiront des « contrôles renforcés ». « Ces contrôles commencent dès aujourd’hui, indique la préfecture. Deux équipes des services de l’Etat sont pleinement mobilisées. Une vingtaine de contrôles va être réalisée d’ici la fin de semaine. D’ici quelques semaines, les 200 exploitations du département utilisant ce produit seront contrôlées. »

Par ailleurs, une décision nationale sur le recours au métam-sodium est « attendue dans les tout prochains jours ». « Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a chargé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) de réexaminer au plus vite les conditions et modalités des autorisations de mise sur le marché de ces produits », indique la préfecture de Loire-Atlantique.

Irritations des yeux et des bronches

Cette décision fait suite à des cas d’intoxication survenus les 9 et 12 octobre dans les communes de Brain-sur-l’Authion et Mazé-Milon. A Brain-sur-l'Authion, 61 personnes, des ouvriers agricoles pour la plupart, avaient souffert d’irritations des voies oculaires et respiratoires, probablement en raison de leur exposition au métam-sodium. 17 personnes avaient été hospitalisées.

La préfecture avait alors pointé du doigt des manquements supposés à la réglementation, « associés à des conditions climatiques exceptionnelles rendant les sols trop secs et trop chauds pour son application sans risques ».

Le parquet d’Angers a pour sa part ouvert une enquête préliminaire « pour faire la lumière sur les conditions d’utilisation de ce produit ».