En Indonésie, des militants de Greenpeace ont « occupé » mardi une raffinerie d’huile de palme en compagnie d’un groupe de rock perché sur un réservoir. Une action destinée à protester contre ce produit, largement utilisé dans certains produits, mais dont la production favorise la déforestation.

Le site appartient au géant du secteur Wilmar International. Après être entrés dans les lieux, la trentaine de militants et le groupe de métal Boomerang ont peint l’inscription « dirty » (« sale ») et « Drop dirty palm oil now » (« Stop à l’huile de palme sale maintenant ») sur un réservoir. D’autres se sont infiltrés sur un tanker transportant de l’huile de palme pour l’empêcher d’avancer.

Le groupe dénonce une intrusion et du vandalisme

Wilmar International est le premier négociant mondial d’huile de palme. L’entreprise fournit de grandes marques comme Colgate, Nestlé ou Unilever. Greenpeace l’accuse de contribuer à la déforestation en Indonésie, principal pays exportateur de cet oléagineux. « Si on n’était pas là aujourd’hui, [l’huile] serait en route vers des usines et des supermarchés de par le monde », souligne le communiqué de Greenpeace.

Wilmar a condamné cette opération, dénonçant un « acte illégal d’intrusion et de vandalisme mettant en danger les activistes comme les employés ». Le groupe a appelé Greenpeace à collaborer avec l’industrie pour trouver des solutions.

Mi-septembre, le président indonésien a signé un moratoire de 3 ans sur le développement de nouvelle plantation de palmiers à huile sur le territoire.