Sa position était délicate et son passage dans l’émission «Cash Investigation» a précipité sa chute. Un représentant belge d’une organisation accusée de travailler pour les fabricants d’emballages, Gérald Bocken, a été prié de prendre la porte ce mercredi par son parti d’une liste… écologiste.

L’histoire ressemblerait presque à une blague belge (oui, c’est un peu facile). Dans un communiqué publié ce mercredi, le parti écologiste Ecolo se désolidarise de son candidat, Gérald Bocken, et annule sa participation aux élections locales.

« Nous avons pris connaissance du fait qu’un candidat écologiste à Rixensart était un représentant du lobby des industriels des emballages », écrivent-ils. « Vu l’incompatibilité évidente entre la défense des intérêts de cette association d’une part, notre engagement pour un environnement de qualité et notre volonté de responsabiliser les industriels en cette matière de l’autre, il a été décidé d’un commun accord que Gérald Bocken ne figurera plus sur la liste Ecolo à Rixensart », ajoutent-ils.

Industriel, mais pas pollueur

Gérald Bocken a été interrogé au cours de l’émission Cash Investigation intitulée Plastique, la grande intox, par la présentatrice Elise Lucet. Il se trouvait à la sortie des locaux de l’organisation « Eammon Bates Europe Public Affairs », qui fait partie du lobbying en faveur des fabricants d’emballage, selon l’ONG Corporate Europe Observatory, qui étudie l’influence des lobbies​ dans l’Union européenne.

« Le coupable de la pollution, c’est le pollueur, c’est pas le producteur », avait notamment expliqué Gérald Bocken à la journaliste de France 2. Avant de déclarer que les industriels n’avaient aucune responsabilité dans la pollution par le plastique.

Les élections communales et provinciales en Belgique auront lieu le 14 octobre, il n’en fera pas partie.