BIODIVERSITEVIDEO. Vous croisez un ours en rando? Voici comment réagir

VIDEO. Tuto: Vous croisez un ours en randonnée? Voici les quatre consignes à respecter

BIODIVERSITEUn randonneur a eu une grosse frayeur en croisant une ourse et ses petits, mardi dans les Pyrénées, à la frontière franco-espagnole…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Tout d’abord, une mise au point. Pour l’association Pays de l’Ours - Adet, la mésaventure vécue mardi par un randonneur nantais à la frontière franco-espagnole n’est pas une attaque de plantigrade. « Dans son communiqué, le conseil général du Val d’Aran dit clairement que l’ourse a eu une attitude défensive. » La remarque est signée Alain Reynes, directeur de l’association créée en 1991 « pour initier et valoriser le retour de l’ours dans les Pyrénées centrales ».

« Les animaux n’ont pas vocation à être agressifs, poursuit-il. La femelle a cherché à sécuriser la fuite de ses oursons, puis elle les a rejoints. »

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Bien sûr, un promeneur a autant de chances de tomber nez à nez avec un tel animal que Benjamin Pavard de reproduire sa merveille de frappe face à l’Argentine. Mais les conseils de Pays de l’Ours – Adet concernent toute rencontre avec un « grand mammifère », en particulier une femelle avec ses petits, du type laie et marcassins ou vache et veaux. Tout de suite, la probabilité grandit, comme le prouvent les mésaventures de ces deux touristes​, belge et néerlandaise, encornées les 15 et 16 août dans les Hautes-Pyrénées.

« Il faut abandonner notre vieux fonds culturel, selon lequel tous les animaux doivent avoir peur de l’Homme, et qu’il suffit de crier et d’agiter les bras pour que l’animal s’enfuie. Tous les grands mammifères ont la capacité de faire face. » »

De là à passer à l’offensive… « La dernière attaque d’un homme par un ours dans les Pyrénées remonte à 1850 », dépoussière Alain Reynes. Selon les derniers décomptes, 43 ursidés déambulent dans le massif, côté français ou espagnol.

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Alors, que faire en cas de rencontre fortuite ?

  • Tout d’abord, rester calme, sans cri ni mouvement intempestif donc, « de manière à ce que l’animal ne perçoive pas d’agressivité ». « Car un animal agressé se défend, c’est logique », observe le spécialiste.
  • Ensuite, signaler sa présence. « Il faut faire prendre conscience à l’animal qu’on est là. L’ours n’a pas une très bonne vue, et dans le brouillard par exemple, il ne vous verra pas forcément. » On l’a bien compris, il ne faut pas hurler, mais plutôt parler ou siffler.
  • Enfin, quitter le secteur calmement et chacun sa route… « Si elle sent que ses petits sont en sécurité, l’ourse les rejoindra », assure Alain Reynes. Mieux vaut ne pas s’échapper en courant. « Dans la nature, les animaux qui s’enfuient ainsi, ce sont les proies. Il peut y avoir un réflexe de poursuite. »
  • Si on se promène en montagne avec un chien, il faut le garder à ses côtés, qu’il y ait une famille d’ours dans les parages ou pas. « Sinon, s’il sent un animal, le chien va suivre sa piste. » Et si ça tourne mal pour Médor, « il reviendra chercher la sécurité auprès de son maître, et l’autre animal peut le suivre ». Dans ce cas, il suffit de reprendre cette liste de conseils depuis le début.