Rennes: Les cyclistes seraient plus exposés à la pollution de l'air
POLLUTION•Des citoyens équipés de capteurs ont effectué des mesures à pied et à vélo…
Camille Allain
Les cyclistes seraient plus exposés à la pollution de l’air à Rennes. C’est ce qui ressort d’une étude menée par plusieurs habitants de la capitale bretonne en avril. Equipés de capteurs citoyens mesurant la concentration en PM 2,5, soit les plus grosses des particules fines, ces habitants ont arpenté la ville à pied, mais aussi à vélo afin de mesurer la concentration de pollution.
D’après les résultats, partagés par les meneurs de cette opération intitulée Ambassad'air, les cyclistes seraient victimes « d’une légère surexposition aux particules fines ». Sur leur vélo, ils ont enregistré des concentrations oscillant entre 6 et 12 microgrammes par mètre cube d’air. Au même moment, les mesures fixes réalisées par l’association Airbreizh enregistraient des concentrations entre 2 et 6 microgrammes.
Ce n’est pas une surprise, les cyclistes étant souvent mêlés au trafic automobile et empruntant souvent les axes majeurs les plus encombrés par les voitures. Les mesures réalisées à pied sont, elles, conformes aux données de l’association de suivi de la qualité de l’air.
Que les cyclistes se rassurent. Plusieurs études ont montré que les bienfaits du vélo sur la santé surpassaient l'exposition aux polluants à laquelle ils sont confrontés lors de leurs déplacements.
La ville de Rennes espère doubler la part modale du nombre de cyclistes en ville d'ici 2020 pour atteindre 20 % dans deux ans. Un chiffre difficilement évaluable aujourd’hui malgré une nette progression du nombre de vélos dans les rues de la capitale bretonne.