ANIMAUXSi l’Islande a bien tué une baleine protégée, que risque le pays?

Islande: Si le pays a bien tué une baleine protégée, il ne risque pas grand-chose

ANIMAUXDébut juillet, des chasseurs de baleine islandais auraient harponné une baleine hybride (baleine bleue et rorqual commun) très rare, mais pas protégée…
Le mystérieux cétacé avait été pris en photo par une association de défense des animaux.
Le mystérieux cétacé avait été pris en photo par une association de défense des animaux. - Sea Shepherd/Cover Images/SIPA
Rachel Garrat-Valcarcel

Rachel Garrat-Valcarcel

Que risque l’Islande après avoir harponné très probablement une baleine hybride rare ? En clair : pas grand-chose. Car si la chasse à la baleine est très précisément réglementée, les sanctions sont à peu près inexistantes. C’est ce que note Mashable, qui dégage trois cas de figure. Car il y a un tout léger doute : la baleine morte repérée par des militants environnementalistes pourrait être soit un rorqual commun, soit une baleine bleue, soit une baleine hybride.

S’il s’agit d’un rorqual commun, sa chasse étant autorisée, Il n’y a pas a priori de problèmes au regard des traités. Chaque année, le nombre de prélèvement autorisé est décidé en amont : en l’occurrence, pour 2018, 161 prises. S’il s’agit d’une baleine bleue, il s’agit d’une espèce protégée depuis 1966. Sa chasse est donc interdite. Mais les experts penchent plus clairement pour une baleine hybride, née de l’accouplement d’une baleine bleue et d’un rorqual commun.

« Honte publique »

C’est la troisième hypothèse. Il existe très peu de baleines de ce type autour de l’Islande : cinq y ont été observées depuis 1987. Seulement, aussi surprenant que cela puisse paraître, ce type de mammifère n’est pas protégé. Et, de toute façon, précise Mashable, l’entreprise qui a harponné peut plaider l’erreur humaine et a d’ailleurs déjà commencé à le faire.

« Il n’y a pas vraiment de conséquences à ne pas se plier aux traités », explique le directeur juridique de Sea Shepherd Legal, Brett Sommermeyer. « Au pire, l’Islande risque une forme de "honte publique", mais pas grand-chose d’autre. »