Islande: Le cétacé harponné n'était pas une baleine bleue mais un hybride
PROTEGEE•Des prélèvements ont confirmé que le cétacé tué était le fruit d’un « croisement entre un rorqual commun mâle et un rorqual bleu femelle », un hybride stérile...20 Minutes avec AFP
On vous en parlait la semaine dernière : un cétacé, soupçonné d’être une baleine bleue, avait été tué en Islande par des chasseurs. Des tests ADN avaient alors été réalisés. Le résultat vient de tomber : le spécimen pêché était en fait un hybride, ce qui ne constitue pas un danger pour la préservation de la baleine bleue.
Ce spécimen, sans doute incapable de se reproduire, est rare mais n’était pas une baleine bleue comme le craignaient des ONG, ont annoncé ce jeudi les autorités islandaises. Les associations de défense des animaux, Sea Shepherd en tête, avaient alerté les médias après avoir filmé le dépeçage de ce cétacé, harponné par un navire au large de l’Islande le 7 juillet.
Aucun enjeu de survie
Selon Sea Sheperd, l’animal présentait toutes les caractéristiques d’une baleine bleue (ou rorqual bleu), espèce protégée depuis 1966 et interdite à la chasse par la Commission baleinière internationale. Pour d’autres, il s’agissait vraisemblablement d’un croisement entre la baleine bleue et le rorqual commun.
La polémique enflant, les autorités islandaises avaient confié à l’Institut de recherche sur les milieux marins et d’eau douce (MFRI) de Reykjavik le soin de réaliser une analyse génétique dans les plus brefs délais. L’institut a confirmé jeudi que le cétacé tué était le fruit d’un « croisement entre un rorqual commun mâle et un rorqual bleu femelle ».
Si les associations de défense des animaux ne défendent l’abattage d’aucun cétacé, la distinction entre une baleine bleue et un individu hybride est cruciale. Car si la première est une espèce en danger, l’autre ne peut se reproduire et ne constitue donc pas un enjeu dans la survie des populations.