Islande: Deux bélugas vont quitter Shanghai pour rejoindre un refuge unique au monde pour les animaux marins
FAUNE•Les deux associations à l’origine du projet espèrent ainsi encourager « la réintégration de davantage de baleines captives dans des environnements naturels »…20 Minutes avec agences
De Shanghai à l’Islande : deux bélugas vont traverser le globe pour poursuivre leur vie dans un sanctuaire marin unique au monde. « Petite blanche » et « Petite grise », deux femelles de 12 ans, vont quitter l’aquarium Changfeng Ocean World pour finir leur vie dans la baie de Klettsvik.
Le voyage, lancé par les associations Sea Life Trust et Whale and Dolphin Conservation, aura lieu au printemps 2019, ont-elles annoncé mardi. Après 30 heures de trajet par les airs, la terre et la mer, les deux baleines de 900 kg et 4 m de long arriveront dans cette baie de 32.000 m² et 10 m de profondeur, louée pour le projet.
Un sanctuaire pour les animaux marins
Le lieu pourra accueillir jusqu’à 3.000 cétacés actuellement en captivité. Les deux bélugas continueront à bénéficier de soins, de peur qu’ils ne survivent pas seuls dans la nature. Un centre d’accueil de visiteurs est en construction pour expliquer le but du sanctuaire. De petits groupes pourront approcher les bélugas en bateau.
Les associations espèrent ainsi encourager « la réintégration de davantage de baleines captives dans des environnements naturels » et mettre fin « aux spectacles avec des baleines et des dauphins », selon Andy Bool, responsable de Sea Life Trust, qui espère faire de la baie une « base de renommée mondiale en matière de recherche sur les bélugas ».
Sauvez Willy ?
C’est dans la baie islandaise de Klettsvik qu’avait été relâché Keiko, héros du film Sauvez Willy. Mais l’orque n’avait pas réussi à s’adapter et avait fini par mourir quelques mois plus tard, en 2003. Les deux bélugas sont, de leur côté, préparés physiquement pour affronter les conditions potentiellement extrêmes de leur nouvel espace de vie.
Des militants de défense des animaux ont souligné l’ironie du choix de l’Islande comme lieu d’accueil de ce sanctuaire. Le pays défie actuellement ouvertement l’interdiction internationale de chasser les baleines.