Alsace: Il y a encore du boulot pour la centrale de Fessenheim
NUCLEAIRE•Avant sa fermeture en 2019, la centrale haut-rhinoise a été évaluée à un «bon niveau de sûreté» pour l'année 2017 par le gendarme du nucléaire...Alexia Ighirri
En attendant sa fermeture, actée mais qui pourrait être repoussée à l’été 2019, il y a encore du boulot pour la centrale de Fessenheim, doyenne du parc français située dans le Haut-Rhin. Donc pas de relâchement à la Homer Simpson…
On ne parle pas ici d’efforts à fournir sur la sûreté nucléaire du site et sa radioprotection : à ce niveau, Fessenheim a été évaluée à « un niveau satisfaisant » en 2017, indique Pierre Bois, chef de la division de Strasbourg à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
A noter toutefois qu’un des deux réacteurs de la centrale était alors à l’arrêt en raison d’une anomalie sur un générateur de vapeur, et que sur les 24 « événements significatifs » enregistrés, l’un a été classé au niveau 2 (sur 7) sur l’échelle INES.
Le gendarme de la sûreté nucléaire encore en attente
S’il y a du travail à abattre, c’est parce que le gendarme de la sûreté nucléaire demande à EDF de clarifier sa feuille de route industrielle : « On n’a toujours pas eu de dossier avec des dates précises, la manière dont l’arrêt va être mis en œuvre n’est pas défini. Des contacts ont déjà eu lieu avec EDF mais il n’y a pas eu de documents. Et c’est important pour évaluer un certain nombre d’enjeux », poursuit Pierre Bois, réclamant au moins un dossier d’orientation pour connaître les intentions de l’exploitant.
L’ASN sait néanmoins qu’après cela il faudra compter une quinzaine d’années pour démanteler le site alsacien.