ENVIRONNEMENTDes cigognes relogées pour éviter la friture sur la ligne électrique

Haute-Garonne: Ils relogent les cigognes pour éviter d’avoir de la friture sur les lignes électriques

ENVIRONNEMENTPour éviter l’électrocution des cigognes installées sur les pylônes électriques et les coupures d’électricité, de nouveaux nids leur sont proposés au sud de la Haute-Garonne…
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Pour remplacer sept nids jugés problématiques sur une ligne électrique, RTE et Nature Midi-Pyrénées vont installer une quinzaine de nichoirs au sud de la Haute-Garonne.
  • Aujourd’hui, une douzaine de couples occupent des nids dans ce secteur de la Haute-Garonne, contre un il y a trente ans.

Pour éviter les prédateurs, les cigognes blanches ont tendance à prendre de la hauteur. En Alsace, longtemps elles ont squatté les cheminées pour nidifier. Au sud de la Haute-Garonne, où une douzaine de couples d’échassiers ont décidé d’élire domicile, les pylones électriques sont des lieux de prédilection.

Ce qui n’est pas sans poser quelques soucis pour les gestionnaires du réseau d’électricité. En particulier sur un tronçon situé dans le Comminges, où une quinzaine de nids ont été repérés tout au long de la ligne qui doit faire l’objet de travaux.

« Il y a d’abord un risque d’électrocution de l’oiseau et un risque de coupure qu’on ne peut pas écarter. D’où l’idée de ne pas laisser la situation telle quelle. Nous avons donc regardé nid par nid pour voir quelle était la meilleure solution possible », explique Dominique Millan, directeur Sud-Ouest du centre développement et ingénierie de RTE​ qui a investi 365.000 euros dans cette opération.

Déjà un couple installé

Et c’est l'association Nature Midi-Pyrénées qui a été chargée de trouver une solution de relogement, des lieux propices, et de convaincre les propriétaires des sites d’accueillir ces nouveaux locataires.

Une partie des nids, qui ne comportent pas de risques, vont rester sur place. « Par contre, sept nids, aujourd’hui occupés, vont être retirés. Ils seront remplacés d’ici juillet par une quinzaine de plateformes d’accueil de nids situés à proximité. C’est une mesure compensatoire car nous n’avons pas le droit de retirer l’habitat d’une espèce protégée. Pour cela il faut une dérogation », explique Sylvain Frémaux, ornithologue au sein de l’association.

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Et les cigognes semblent se plaire dans ce nouveau logis puisqu’un couple s’est installé il y a 15 jours sur l’un des quatre premiers mâts installés.

Un seul couple il y a trente ans

De quoi favoriser le développement de la population qui semble de plus en apprécier ce côté-là de la Garonne puisque l’an dernier 32 jeunes se sont envolés des nids présents dans le Comminges.

« Soit ils ont migré, soit ils sont allés sur un autre site. A moins d’un gros coup de froid, les cigognes restent toute l’année dans ce secteur où l’on trouve des prairies humides, ce qui leur plaît. Il y a trente ans, on recensait le premier nid, aujourd’hui nous avons une douzaine de couples », se félicite Sylvain Frémaux.

Pour ce spécialiste, ces nouvelles installations pourraient donc favoriser l’arrivée des échassiers qui se déplacent en bande.