ANIMAUXA Bali, les touristes nagent avec des dauphins... aux dents limées

Une ONG dénonce la cruauté envers les animaux sauvages liée au tourisme

ANIMAUXL’association World Animal Protection a publié un rapport dénonçant la cruauté envers les animaux sauvages, souvent considérés comme des attractions touristiques...
Des touristes évoluent aux côtés des dauphins en Floride (image d'illustration).
Des touristes évoluent aux côtés des dauphins en Floride (image d'illustration). - Devon Ravine/AP/SIPA
Lucie Bras

L.Br.

Selfies, mauvais traitements… L’association World Animal Protection a publié un rapport, révélé par Slate, dénonçant la cruauté envers les animaux sauvages, souvent considérés comme des attractions touristiques.

Sur l’île paradisiaque de Bali, ce n’est ainsi pas le paradis pour tout le monde. L’association World Animal Protection a révélé dans son rapport qu’un centre marin indonésien a limé et arraché les dents de plusieurs de ses dauphins afin qu’ils puissent nager avec les touristes sans les mordre. « Les dents de deux femelles, et aussi de certains jeunes mâles, avaient été limées et presque complètement aplaties, et certaines semblaient avoir disparu », précise le rapport.

Des orangs-outangs forcés de faire des selfies

« Lorsque nous avons posé des questions au personnel, ils ont dit que les dents de ces dauphins ne poussaient pas parce qu’ils étaient élevés en piscine. C’est impossible et il est fortement probable que les dents aient été limées pour empêcher les dauphins de mordre le personnel et les touristes. » Selon l’association, les dauphins sont parqués à quatre dans des piscines de dix mètres sur 20 mètres, trop petites pour eux.

L’association a noté d’autres signes de maltraitance dans les 26 attractions animalières examinées : parmi elles, des orangs-outangs forcés à faire des selfies avec des touristes, des tortues saisies par la carapace ou des éléphants enchaînés, au comportement anormal, encadrés par des hommes portant des fusils.

Le directeur de World Animal Protection, Steve McIvor, appelle à boycotter ces lieux et à sensibiliser autour de ces comportements. Selon lui, dès qu’un animal sauvage est captif et forcé à avoir des contacts avec les êtres humains, il s’agit de cruauté.