Après une terrible année 2017, les prévisionnistes américains s’attendent à moins d’ouragans dans l’Atlantique Nord cette année. Toutetois, la saison sera probablement plus active que la moyenne, menaçant des dizaines de millions de personnes dans les Caraïbes et aux Etats-Unis.

L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a dévoilé ce jeudi sa prévision annuelle pour la saison (du 1er juin au 30 novembre) : 10 à 16 tempêtes pourraient se former et atteindre une puissance justifiant de recevoir un prénom, contre 12 en moyenne sur les trente dernières années.

Cinq à neuf ouragans

Cinq à neuf d’entre elles pourraient prendre la forme d’ouragans, dont un à quatre pourraient atteindre une catégorie 3 ou plus, contre six l’an dernier. Soit des vents de plus de 178 km/heure. Les 80 millions de personnes habitant près des côtes atlantiques et du golfe du Mexique « doivent commencer à se préparer maintenant », a plaidé le prévisionniste en chef de l’agence, Gerry Bell.

Au total, la saison 2018 ne devrait être ni extrêmement active, ni anormalement faible. La NOAA estime ainsi à 75 % le risque qu’elle soit à un niveau normal ou au-dessus de la normale.

Une année 2017 record

La saison 2017 a été la plus violente depuis 2005, et la plus coûteuse de l’histoire, avec des dégâts estimés à 306 milliards de dollars. Le Congrès américain a voté dans les mois suivants une enveloppe record de 133 milliards de dollars d’aide à la reconstruction.

L’ouragan Harvey, lui, a été le plus coûteux d’entre eux car il a frappé le Texas et la Louisiane, de riches régions industrielles. Mais c’est avec les ouragans Irma et Maria que le bilan humain s’est le plus alourdi. Irma, de la catégorie maximale 5, a notamment dévasté les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. L’ouragan Maria, lui, a ravagé la Dominique et Porto Rico, en faisant des victimes également en Guadeloupe et en Martinique.

Alberto, la première tempête

Les prévisionnistes affirment par ailleurs que leurs prévisions seront les plus précises de l’histoire, cette année, grâce à deux nouveaux satellites, et de nouveaux modèles météorologiques.

La première tempête s’appellera Alberto, selon la liste établie par l’Organisation météorologique mondiale. Suivront Beryl, Chris, Debby, Ernesto, Florence, Gordon, Helene, Isaac, Joyce et encore Kirk.