Nice: Une recyclerie pour redonner vie aux objets et proposer de l'emploi
SECONDE CHANCE•L'espace vient d'ouvrir dans un quartier de l'ouest de la ville, avec six CDD d'insertion...Fabien Binacchi
L'essentiel
- La Recyclerie, un espace de « revalorisation », vient tout juste d’être inaugurée au cœur du quartier des Moulins, à Nice.
- Six personnes y sont embauchées en CDD d’insertion.
- Les objets retapés sont revenus à des prix très attractifs.
Dans le petit atelier flambant neuf, Fanta Savane s’active autour d’une luge ancienne. Elle ponce, elle polit... pour transformer la relique, retrouvée dans les poubelles, en un « joli objet de déco » qui sera ensuite revendu.
Cette habitante des Moulins, à Nice, est l’une des six personnes embauchées en CDD d’insertion dans la Recyclerie. Un espace de « revalorisation » de 200 m2 que la métropole vient tout juste d’inaugurer au cœur de ce quartier de l’ouest de la ville.
« Remettre des habitants dans une situation réelle de travail »
« On va retaper des meubles et du petit électroménager que l’on récupérera parmi les encombrants, dont nous assurons le ramassage. Les articles qui ne pourront pas être ‘sauvés’ partiront dans des filières de recyclage », explique Valérie Leconte, directrice adjointe de l’association Galice, choisie par la collectivité pour faire tourner ce centre de la deuxième chance. Pour les objets et les personnes.
a« La vocation du lieu est double. Environnementale puisque nous allons traiter tous les dépôts sauvages et faire de la pédagogie, mais également sociale en remettant des riverains dans une situation réelle de travail », précise la responsable.
Des meubles revendus pour quelques dizaines d'euros
« Je n’avais jamais vraiment bricolé. Cette expérience va me permettre de me former dans plusieurs domaines et notamment la vente », se réjouit Fanta Savane. Car l’ensemble des objets ressuscités sont ensuite proposés à l’achat, directement sur place.
Les habitants des Moulins pourront ainsi récupérer un canapé ou une armoire pour quelques dizaines d’euros seulement. Il leur faudra compter encore moins pour un grille-pain. « Certains objets retrouvés sont en parfait état de marche. Notre rôle sera également de faire des messages contre le gaspillage », conclut Valérie Leconte.